EN ACTION /
8 mars: mettre KO les inégalités
TEXTE David Morelli | PHOTOS Donatienne Coppieters | TEMPS DE LECTURE: 2,3 MINUTES | 15 MARS 2023
Des milliers de Super Maria se sont mobilisées pour boxer les inégalités à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.
En Wallonie et à Bruxelles, des militantes et des militants de la CSC ont organisé des actions pour sensibiliser la population aux nombreuses inégalités entre hommes et femmes, parmi lesquelles l’écart salarial, le temps partiel involontaire, etc.
Boxing Day
Munies d’un punching-ball greffé de cibles symbolisant des inégalités à abattre, une cinquantaine de militantes de la CSC Mons-La Louvière ont invité le personnel et la clientèle des Grands Prés à boxer, parées de masques et de capes Super Maria, les inégalités de genre. Elles se sont ensuite rassemblées sur la Grand-Place de Mons avec la plateforme 08 mars de la ville de Mons pour des prises de parole engagées.
À Namur, un ring a été installé sur la place de l’Ange pour boxer les mauvaises conditions de travail des femmes. Les militantes ont ensuite rejoint la place d’Armes pour participer à la traditionnelle marche dans le centre-ville. Des actions ont également été menées par les équipes syndicales dans diverses institutions et entreprises de la région.
Un ring, des gants de boxe… Les Super Maria de la CSC Liège-Verviers-Ostbelgien (LVO) ont boxé les inégalités et fait un clin d’œil au combat mené par les femmes de la FN en 1966. «Tant que l’égalité ne coulera pas de source, nous continuerons les actions», insiste Anne-Françoise Gilissen, permanente en charge des questions d’égalité femmes-hommes à la CSC LVO.
Booster la lutte
En Hainaut occidental, un atelier «Papotes ripostes» a été organisé pour échanger sur des sujets comme les stéréotypes de genre, les violences sexuelles au travail ou encore le congé de paternité. Des barres énergétiques pour booster la lutte contre les inégalités ont été distribuées.
Des actions ont également eu lieu à Messancy ou encore à Louvain-la-Neuve dont la Grand-Place accueillait un village «Maria Boxe». Un jeu de piste pour plus d’égalité et une initiation à la self-défense et à la boxe anglaise étaient au programme.
Bannir les violences sur les lieux de travail
Certains militants et militantes ont rejoint Bruxelles en fin de journée pour participer à la Marche mondiale des femmes qui a réuni quelques 5.000 personnes. En amont de la marche, les Femmes CSC et la FGTB Bruxelles ont organisé une action en front commun afin de rassembler, place Albertine à Bruxelles, les militantes et affiliés des deux syndicats, au milieu du village éphémère. De nombreux témoignages, slogans et chants mettant l’accent sur les violences économiques qui touchent les femmes y ont résonnés durant tout l’après-midi. Lors de sa prise de parole, Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC, a salué une bonne nouvelle: «Le parlement fédéral, qui va être suivi par les parlements régionaux et communautaires, vient de voter à l’unanimité l’adoption de la convention 190 de l’OIT interdisant la violence et le harcèlement sur les lieux du travail et sur le chemin du travail. Cette convention est le fruit d’un travail de plusieurs années mené en particulier par les organisations syndicales au niveau de l’organisation internationale du travail. Que la Belgique s’engage à la ratifier est un pas important.»
Enfin, la Ligue des travailleuses domestiques de la CSC Bruxelles a abordé la question, particulièrement sensible pour les femmes sans papiers, du harcèlement moral et sexuel des travailleuses à l’occasion d’une matinée organisée à la commune de St Gilles.
Le match continue donc, jusqu’à ce que résonne enfin le gong de la victoire.
