TAPE À L’ŒIL /
Ikea Genk: «Ici, nous travaillons bien avec les drones»
TEXTE Patrick Van Looveren | PHOTO Karolien Coenen | TEMPS DE LECTURE 1 MINUTE
/GENK 19.03.24
Dans le gigantesque centre de distribution Ikea de Winterslag, qui s’étend sur 15 terrains de football, 11 drones font l’inventaire des palettes dans les rayonnages métalliques. Ils le font pendant que le personnel est au travail.
«Il a fallu prendre des dispositions appropriées, explique Peter Versleegers, délégué général de la CSC. Nous avons consulté le conseil d’entreprise et le CPPT à ce sujet. Par exemple, il y avait des inquiétudes concernant la vie privée et la sécurité. Mais ces craintes ont été rapidement apaisées. Lorsque des personnes travaillent dans l’entrepôt, les drones ne sont actifs que sur les quatrième, cinquième, sixième et septième étages des palettes. Et si un ouvrier est occupé à utiliser un chariot à mât rétractable pour retirer une palette des rayonnages, aucun drone ne vole dans cette allée. La caméra des drones ne filme que les palettes et non les personnes qui travaillent en dessous. À notre demande, les drones ont des parties jaunes fluorescentes, ce qui les fait ressortir. Ils bourdonnent également très fort, de sorte que l’on peut les entendre. Auparavant, nous devions inventorier les palettes manuellement à l’aide d’une nacelle. Il n’y a pas eu d’incident notable, mais c’était stressant de monter et descendre sans cesse. L’avantage des drones est qu’ils repèrent une palette très rapidement. Il suffit de transmettre l’identifiant de la palette au drone pour qu’il se mette à sa recherche et la trouve. Il y a 38.000 emplacements de palettes. Quand une palette était mal stockée, ce qui arrive parfois, il fallait beaucoup de temps pour la retrouver. L’équipe chargée de l’inventaire est déjà suffisamment occupée. Elle est satisfaite de l’aide apportée par les drones.
On entend parfois dire que les drones et l’intelligence artificielle se font au détriment de l’emploi, mais je ne peux pas dire cela ici. Il y a simplement moins de pression sur d’autres travaux grâce aux drones. Et si les choses ne se passent pas comme prévu, c’est à nous d’y veiller et de soulever la question lors des réunions de concertation sociale.»