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CONGRÈS CSC /

Obtenir un «salaire juste pour tous», un combat commun

TEXTE & PHOTO's Laurent Lorthioir | 17 AVRIL 2024 | TEMPS DE LECTURE: 3 MINUTES

Alors que les élections sociales approchent à grands pas, les équipes de Castingpar et Equans dressent leur bilan des quatre années passées et listent les défis et combats syndicaux à venir. Une préoccupation commune pour ces deux équipes: la revalorisation salariale. Toutefois, la situation diffère quelque peu entre les deux entreprises.

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Equans: revaloriser les salaires des plus anciens


Michel Thaon, Paolo Corona, Silvio Pino: «Nous avons obtenu quelques avancées significatives durant notre dernier mandat: des chèques-consommation, une revalorisation des chèques-repas, une prime de 800 euros pour les travailleurs ayant une ancienneté de dix ans et d’un mois de salaire pour ceux qui travaillent dans l’entreprise depuis 25 ans, une assurance hospitalisation pour tous les statuts, une CCT 90 pour 2024.»

Un bilan dont l’équipe peut être fière. Toutefois, ils se sont fixés trois objectifs ambitieux et essentiels à leurs yeux pour leur prochaine mandature syndicale: poursuivre l’amélioration salariale pour tous les statuts, l’harmonisation des (nombreux) statuts, la revalorisation des salaires pour certains statuts «oubliés» depuis quelques années.

«L’entreprise a une bonne politique salariale et de formation pour les nouveaux embauchés, mais cela pose problème pour les anciens car ceux-ci se sentent dévalorisés: afin d’attirer de nouveaux travailleurs, l’entreprise leur propose un package salarial plus avantageux que celui des travailleurs présents depuis plusieurs années. De plus, l’employeur ne propose aucune perspective d’évolution salariale, aucun plan de carrière. Cela crée des frustrations bien compréhensibles: un travailleur expérimenté, fidèle à l’entreprise depuis 10, 20 ou 30 ans, qui forme les nouveaux arrivés, gagne moins qu’eux… et n’a aucun espoir de voir cette situation évoluer favorablement. Résultat: de nombreux éléments expérimentés vont voir ailleurs.

De même, les nouveaux arrivés, une fois complètement formés, sont tentés de s’en aller dans une entreprise concurrente proposant des plans de carrières plus intéressants. Il ne faut pas être particulièrement subtil pour se rendre compte qu’à terme, cela porte préjudice à la qualité du travail…et donc à l’entreprise.

Nous proposons donc trois solutions pour rectifier cette situation: revaloriser les salaires des anciens, proposer un plan de carrière avec une évolution salariale liée à l’ancienneté et prévoir un aménagement des postes de travail ou une adaptation des tâches pour les travailleurs âgés (CCT 104).»

Equans est une société de services multi-techniques (performances des bâtiments, industries, transports, réseaux de distribution…) employant quelques 90.000 personnes dans le monde entier.

Castingpar: reconnaître l’expérience via une revalorisation des salaires

Le son de cloche n’est pas différent chez Castingpar. Parmi leurs revendications phares de cette campagne élections sociales 2024: une revalorisation des salaires et une politique d’aménagement des fins de carrières.

Francesco Fragapane, Rudy Nigro, Stéphane Van de Perre, Gaëtano Morina: «Il y a des métiers très pénibles et difficiles dans nos entreprises, or les travailleurs concernés n’ont pas vu leur salaire évoluer ces dernières années. La direction invoque le manque d’argent suite à la crise Covid. Pourtant, nous constatons que pour toute une série de fonctions, notamment de direction, les conditions salariales ont évolué de manière très favorable depuis le Covid. Nous réclamons donc une revalorisation salariale, au minimum pour les postes ouvriers à charge lourde.

Nous demandons également, pour ces mêmes postes, d’offrir aux travailleurs âgés la possibilité d’adapter le travail ou de changer de poste s’ils le souhaitent. En effet, certains ont quotidiennement porté de lourdes charges, été exposés à de fortes chaleurs, vibrations ou autres, et ce pendant des années, voire des décennies… et leur santé s’en ressent. Il faut qu’ils puissent souffler un peu afin de tenir le coup.»

Le défi est d’autant plus grand que la fusion des deux entreprises a modifié le paysage syndical: là où il y avait deux équipes syndicales CSC distinctes, il n’y en a plus qu’une seule désormais, répartie sur les deux sites. «Il a donc fallu que nous apprenions à nous connaître, à travailler ensemble, à communiquer, à construire nos revendications en commun. Dans l’ensemble, après plusieurs années pour que tout se mette en place, nous pouvons conclure que ça a été une expérience positive et enrichissante. Chaque équipe a appris de l’autre, s’est inspirée des combats et victoires de l’autre pour construire de nouvelles revendications: ainsi, chez Settas, une CCT 90 a été signée pour la première fois, alors que Precimetal en avait déjà une depuis quelques années.»

Precimetal (Seneffe) et Settas (Charleroi), toutes deux des fonderies de précision, appartiennent depuis peu au même groupe: Castingpar. Les deux sites emploient 160 travailleurs en Belgique.

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