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L’ENTREVUE /

« Non seulement le système ferroviaire mais aussi notre personnel a besoin d’air »

Interview & texte - Lieven Bax // Traduction - AC-ML // Photos - Jan Locus // HIVER 2023 // Temps de lecture - 5 minutes

Sophie Dutordoir est nommée pour six ans de plus à la tête de la SNCB. Le gouvernement fédéral a renouvelé son mandat, après avoir pris une autre décision très importante : l’approbation d’un nouveau Contrat de service public avec la SNCB. « Maintenant que nous avons une vue sur les ressources financières dont nous pouvons bénéficier dans les années à venir, nous exprimons clairement le souhait de conclure un accord social à très court terme », souligne Sophie Dutordoir dans une interview exclusive avec Koen De Mey, le président de la CSC-Transcom.

Et voilà, un nouveau Contrat de service public a été approuvé entre l’Etat et la SNCB !

Sophie Dutordoir : nous avions besoin de ce contrat pour plusieurs raisons. D’abord, il est primordial de disposer d’un contrat écrit reprenant les droits (tels le financement) et les obligations (telles la qualité de l’offre et du service) de toutes les parties. Le dernier accord datait de 2008. Ensuite, ce contrat est important pour pouvoir donner des perspectives au personnel. Le « direct award » (NDT : attribution directe de missions publiques) que nous avons reçu n’est pas non plus gratuit. Le gouvernement belge s’attend à ce que nous fassions des progrès dans les années à venir sur un certain nombre d’aspects et l’Europe veille à ce que tous les Etats membres de l’UE qui octroient un tel « direct award » n’indemnisent pas trop les bénéficiaires.

Est-ce important que le nouveau Contrat ait été conclu pour une période de dix ans ?

Sophie Dutordoir : extrêmement important. La SNCB est une industrie qui ne fonctionne pas par cycles d’un, deux ou quatre ans. C’est pourquoi nous nous sommes battus pendant des années pour que le nouveau Contrat puisse être conclu pour une période plus longue. L’achat de nouveau matériel roulant est un bon exemple pour illustrer la raison pour laquelle cette durée de dix ans est essentielle. En effet, au moment où il faut acheter du matériel roulant, on établit directement un cahier de charges mais le délai de livraison d’un tel matériel prend en moyenne dix ans.

Koen De Mey : cette attribution veille à ce que la libéralisation du transport de personnes par rail en Belgique ne devienne pas problématique au cours des dix ans à venir. Bien heureusement ! Dans le marché libéralisé dont l’Europe rêve depuis des années, il y a toujours un risque que la main-d’œuvre devienne une variable utilisée pour faire fonctionner les chemins de fer de la manière la plus lucrative possible. Cela permettra au personnel de reprendre son souffle.

Sophie Dutordoir : le gouvernement prévoit aussi une évaluation intermédiaire et une étude de marché pour des projets pilotes.

Le Ministre de la mobilité, Georges Gilkinet, veut voir l’offre ferroviaire augmenter de dix pour cent et le nombre de voyageurs de trente pour cent d’ici à 2032. Toutefois, durant le conclave budgétaire d’octobre, il a reçu beaucoup moins de moyens que nécessaire pour pouvoir réaliser ces ambitions. Pourtant, vous avez annoncé ne pas pouvoir faire des économies sur le recrutement de personnel opérationnel et la livraison de nouveaux trains.

Sophie Dutordoir : tous ceux qui sont impliqués à la SNCB, dont les organisations syndicales, savent que le train, en tant que moyen de transport le plus durable, a un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre la crise climatique dans notre pays. Nous avons donc négocié pendant dix-huit mois avec le Cabinet de notre ministre de tutelle pour s’accorder sur un plan industriel ambitieux partant des besoins de nos clients, leur lieu d’habitation, de travail et de loisirs. Le but est d’augmenter de dix pour cent le nombre de kilomètres parcourus par train d’ici à 2032 et le nombre de passagers de trente pour cent. Nous voulons en plus renouveler cinquante pour cent de notre matériel roulant, doubler le nombre de gares accessibles de façon autonome et créer plus de places de stationnement pour les vélos et les voitures. Tout cela a un coût. Et sur les 580 millions d’euros demandés en plus de la dotation d’investissement de 10 milliards d’euros et celle de fonctionnement de 11 milliards, nous n’avons effectivement reçu « que » 340 millions. C’est conforme à l’appel lancé par le gouvernement à toutes les entreprises et à tous les citoyens du pays de faire preuve d’austérité en 2023 et 2024, compte tenu des prix élevés de l’énergie et de l’inflation. La SNCB a alors décidé de reporter le développement du plan de transport datant de décembre 2022, ainsi qu’un certain nombre d’investissements, et nous avons également réduit nos dépenses au niveau des «services et biens divers», la consultance et la publicité. Toutefois, il n’est certainement pas question de faire des économies sur le personnel ou d’arrêter les recrutements.

La priorité absolue est, et je vous cite, « de soulager le système ferroviaire de l’énorme pression pesant sur lui et de restaurer la qualité ». Comment allez-vous vous y prendre ?

Sophie Dutordoir : la pression pesant sur le système ferroviaire est immense. C’est une conséquence du manque de personnel, du taux d’absentéisme, du vieillissement du matériel roulant et de l’infrastructure ferroviaire ainsi que de la congestion du réseau ferroviaire. Nous voulons d’abord résoudre ces problèmes avant de penser à une quelconque expansion. Concrètement, nous avons l’intention de recruter 1.600 collaborateurs, d’investir dans du nouveau matériel roulant, et même Infrabel apportera sa pierre à l’édifice en renouvelant le réseau ferroviaire.

Koen De Mey : nous avons également insisté auprès du Ministre Gilkinet d’appuyer sur pause jusqu’à ce que le système en revienne à un fonctionnement normal. Nous voulons d’abord que la situation s’améliore sur le terrain, que les collaborateurs puissent prendre les jours de congé auxquels ils ont droit et que nos accompagnateurs de train ne se trouvent pas constamment au centre de l’attention parce que le matériel ne fonctionne pas.

Sophie Dutordoir : il ne faut pas oublier que notre personnel a travaillé très dur pendant le Covid-19 pour faire rouler un maximum de trains, peu importe le nombre de voyageurs présents. Non seulement le système mais aussi notre personnel a besoin d’air après cette période très difficile.

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« Le nombre de trains supprimés lors d’un jour de grève, ne représente qu’un dixième du nombre de trains supprimés par la SNCB les dix premiers mois 2022 par manque de personnel et de matériel défectueux. »

Koen De Mey

Un grand nombre de voyageurs a le sentiment que la situation s’est considérablement détériorée en peu de temps, avec des trains à capacité réduite, des retards et des suppressions. N’avez-vous pas peur que ces clients finissent par tourner le dos au train ?

Sophie Dutordoir : nous transportons quand même 850.000 voyageurs par jour. En semaine, cela correspond à nonante pour cent du nombre de personnes qui prenaient le train avant la période Covid-19 et une augmentation de vingt à trente pour cent par rapport à 2022. Le nombre de voyageurs est jusqu’à vingt pour cent plus élevé le week-end pour la même période. Je ne veux pas dire pour autant que le manque de ponctualité n’est pas sous pression. Nos clients méritent mieux que cela. En collaboration avec Infrabel, nous faisons tout ce qui est possible pour répondre à ce problème.

Ces derniers mois, vous avez également été confrontée aux tensions sociales les plus graves depuis que vous dirigez la SNCB. Comment avez-vous géré cela ?

Sophie Dutordoir : ces dernières années, nous avons connu très peu de tensions sociales aux chemins de fer. Nous avons vu la pression augmenter ces derniers mois et les syndicats ont voulu se faire entendre. Leur appel semblait plutôt être dirigé vers le gouvernement que la direction de la SNCB. Il s’agissait de donner plus de moyens aux chemins de fer, une demande avec laquelle je ne peux qu’être d’accord. Par contre, vous ne m’entendrez jamais dire qu’il faut faire grève pour rendre cette demande plus efficace.

Koen, est-ce que les syndicats ne se sont pas tirés une balle dans le pied en organisant trois grèves en deux mois de temps ?

Koen De Mey : je dois vous corriger. Nous avons appelé deux fois à la grève. La troisième grève était dans le cadre d'une action interprofessionnelle dans laquelle la CSC-Transcom n'était pas impliquée. Avec la première grève, nous avons voulu donner le signal au gouvernement que les chemins de fer avaient besoin de plus de moyens. Un message qui, je pense, a été bien entendu. Ensuite, il est apparu durant les discussions budgétaires que la SNCB recevrait moins d’argent que prévu. La deuxième grève a été organisée en réaction à cela et nous voulions faire clairement comprendre au ministre qu’il devait tempérer ses ambitions. Les chemins de fer n’avaient pas signé de nouveau Contrat de gestion depuis près de quinze ans mais pas non plus d’accord social.

Sophie Dutordoir : maintenant que le gouvernement a approuvé le nouveau Contrat de service public et que nous avons une vue sur les ressources financières dont nous pouvons bénéficier dans les années à venir, nous exprimons clairement le souhait de conclure un accord social à très court terme.

L’organisation de voyageurs « TreinTramBus » a accusé les syndicats d’être co-responsables du malaise existant à la SNCB.

Koen De Mey : vraiment ? J’ai une lecture différente de leur message, à savoir que le gouvernement, la direction et les syndicats sont responsables de la situation à la SNCB. Et il revient à chacune des parties concernées à agir pour améliorer la situation. En faisant grève, nous aurions poussé les voyageurs à prendre la voiture. C’est possible. Par contre, selon moi, il est logique de faire entendre notre voix et de recevoir plus de moyens pour permettre à la direction de mettre sur pied un service performant et offrir aux voyageurs ce dont ils ont besoin. Quand aucun train ne roule lors d’un jour de grève, ce n’est qu’une infime partie du nombre de trains supprimés par la SNCB en dix mois par manque de personnel et à cause du matériel défectueux.

La concertation sociale a toujours eu une place essentielle au sein de la SNCB. Comment l’évaluez-vous actuellement ainsi que votre rôle au sein de cette concertation ?

Sophie Dutordoir : je ne connais aucune autre directrice des ressources humaines qui consacre nonante pour cent de son temps à la consultation sociale.

Koen De Mey : nous entretenons des contacts très intensifs car le dialogue social commence par la discussion. Et même si nos points de vue divergent parfois, nous restons très respectueux les uns des autres. Cela n’a pas toujours été le cas.

Certaines entreprises publiques choisissent résolument de travailler avec des contractuels, mais pas la SNCB. Que pensez-vous du statut du personnel des chemins de fer ?

Koen De Mey : à la différence de bpost et Proximus, la SNCB trouve – encore – important de fidéliser son personnel. Certains cheminots doivent être formés pendant un an avant de pouvoir commencer à travailler. Il est donc préférable de ne pas les voir partir trop rapidement.

Sophie Dutordoir : la question est de savoir si les jeunes veulent encore se lier à une entreprise, telle que la SNCB ou Infrabel, par l’intermédiaire d’un statut.

Koen De Mey : pas une question facile. Pour certaines catégories de personnel dans lesquelles on investit lourdement, il vaut certainement la peine de se demander si le fait de donner un statut à ces travailleurs est une manière d’éviter qu’ils passent à la concurrence.

Sophie Dutordoir : dans tous les cas, nous devons évoluer vers une plus grande flexibilité en matière d’organisation du travail pour pouvoir plus facilement répondre aux évolutions de la société. Cette flexibilité doit être structurellement intégrée.

Le nouvel contrat de service public stipule qu’aucune ligne ne sera supprimée et qu’il n’y aura pas de trains sans accompagnateur au cours des dix prochaines années. Moins de deux cent passagers fréquentent journellement deux cents petites gares. En outre, les trains modernes Desiro qui circulent sur le réseau ferroviaire belge le font dans d’autres pays sans accompagnateurs de train.

Sophie Dutordoir : depuis que je suis à la tête de cette entreprise, je répète qu’un train sans accompagnateur est impensable sous mon mandat. Les accompagnateurs de train ont un rôle essentiel à jouer, à savoir, garantir le départ en toute sécurité du train, informer les voyageurs et contrôler leur titre de transport. Je ne vois pas cela évoluer sur le court terme. Lors de l’achat de nouveaux trains, qui seront en service dans les dix ans après leur achat et pour une durée de quarante ans, nous tenons évidemment compte des caractéristiques techniques nécessaires pour qu’ils puissent un jour, éventuellement, rouler de manière complètement autonome. Nous devons nous montrer ouverts à l’innovation.

Koen De Mey : de manière générale, l’innovation n’est pas un tabou pour le syndicat. Nous devons oser y réfléchir mais nous ferons toujours passer la sécurité du personnel et des voyageurs en premier lieu. Quand on constate qu’il y a beaucoup d’agressions sur les liaisons ferroviaires locales dans les pays voisins qui ont supprimé les accompagnateurs de train, cela nous semble d’emblée une mauvaise idée d’emboîter le pas.

Le personnel des chemins de fer est non seulement accablé par une charge de travail énorme mais fait également l’objet de critiques de la part de voyageurs mal intentionnés, parfois même agressifs. Cela n’aide pas à les garder dans l’entreprise.

Sophie Dutordoir : 99,9 % des voyageurs respecte notre personnel. Seuls quelques-uns se montrent verbalement ou physiquement agressifs. Malheureusement, le nombre de cas d’agressions a fortement augmenté ces dernières années et donc aussi le taux d’absentéisme. C’est la raison pour laquelle nous avons récemment lancé une campagne anti-agression. Dans le futur, nous allons également porter plainte et nous porter partie civile après chaque incident. Nous appliquerons une politique de tolérance zéro. Mais en fin de compte, il y va de la responsabilité de chacun pour résoudre ce problème, qui affecte aussi d’autres secteurs.

Peu après votre nomination en 2017, vous avez dit à la Commission de l’infrastructure que vous vouliez faire fonctionner la SNCB comme « une entreprise normale avec une administration claire et efficace ». Vous avez souligné que la direction « devait être en mesure de choisir librement ses collaborateurs, à tous les niveaux et en toute objectivité ».

Sophie Dutordoir : c’est ce qui se passe actuellement.

La SNCB souffre toujours d’ingérence politique, non ?

Sophie Dutordoir : depuis que je suis à la tête de la SNCB et que la gouvernance interne a été adaptée, aucune nomination est intervenue juste parce qu’on m’avait mis la pression. Lorsque le politique demande quelque chose, c’est à la direction et au conseil d’administration de s’en occuper de manière objective, en ligne avec les objectifs d’entreprise et de performance – et c’est ce que nous faisons.

Vous avez également dirigé Electrabel, une entreprise privée, pendant vingt ans. Est-ce que la direction d’une entreprise publique est plus compliquée ?

Sophie Dutordoir : pas nécessairement. Ce sont toutes les deux des entreprises industrielles d’un grand intérêt stratégique sur lesquelles onze millions de personnes ont leur idée. Ces deux entreprises comptent des milliers de membres du personnel et un actionnariat. En ce qui concerne Electrabel, il s’agit de l’Etat français et à la SNCB, de l’Etat belge. De par leur impact social et économique, ces deux entreprises impliquent donc une bonne part de concertation avec le monde politique. C’est ce qui rend le travail si intéressant.

Un travail facile ne vous intéresse pas. Vous avez déclaré dans un podcast de « De Tijd » : « J’ai besoin de complexité ».

Sophie Dutordoir : j’aime les fonctions dans lesquelles il faut savoir jouer sur plusieurs registres. J’apprécie le travail en commun autour de mêmes valeurs et objectifs, la concertation politique, le dialogue social, une clientèle ayant des attentes précises, des dossiers techniques complexes…

Koen, tu es président de la CSC-Transcom depuis près de six ans. Quels défis dois-tu relever au quotidien ?

Koen De Mey : Sophie parlait des onze millions de personnes qui avaient une opinion au sujet de son entreprise. Certains jours de grève, j’ai également ce sentiment au sujet de la CSC-Transcom. Naturellement, nous ne sommes pas au service de onze millions de personnes mais bien de nos affiliés. La CSC-Transcom est une démocratie à plusieurs niveaux. Il faut pouvoir rapporter aux affiliés ce qui s’est passé en entreprise lors du dialogue social, puis retraduire le point de vue de la base vers l’entreprise, ce qui n’est pas toujours simple. Parfois, cette dernière a un autre point de vue que le nôtre. Toutefois, la base du travail syndical est de toujours porter la voix des affiliés. Sans affiliés, il n’y a pas de syndicat. Ils sont le syndicat. C’est pourquoi mon travail peut être, à l’occasion, un peu plus délicat que celui de Sophie. A la SNCB, le personnel doit l’écouter.

Sophie Dutordoir : tu ne m’as pas écoutée quand je t’ai demandé de ne pas faire grève (rires).

Comment essayez-vous de prendre du recul par rapport à votre travail pendant le week-end ou les vacances ?

Sophie Dutordoir : mon seul hobby est de passer du temps à la maison avec ma famille. Je ne joue ni au bridge, ni au golf, ni au tennis. Je lis volontiers mais je n’ai pas le temps de lire autre chose que ce que je dois pour le travail. Cependant, j’essaye de lire beaucoup pendant mes deux semaines de vacances d’été.

Dans un podcast de « De Tijd », vous révéliez que vous ne terminiez vos journées de travail qu’après minuit, puis que vous lisiez encore cinq minutes un « Paris Match » ou une bande dessinée avant de vous endormir.

Sophie Dutordoir : ce que je lis n’a pas d’importance du moment que ce soit très coloré et facile à lire.

C’est ma manière de me vider la tête ou tout du moins d’essayer. D’ailleurs, je lis toujours debout à table comme je l’ai appris enfant. Seul mon père pouvait s’assoir dans le fauteuil.

Koen, quels sont tes passe-temps ?

Koen De Mey : mon travail est très prenant. Heureusement, je peux de temps en temps me rendre à un concert ou au cinéma. J’achète aussi régulièrement des livres mais je ne peux les lire qu’en vacances, comme Sophie.

« Lorsque le politique demande quelque chose, c’est à la direction et au conseil d’administration de s’en occuper de manière objective »

Sophie Dutordoir

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Sophie Dutordoir

• Après des études de philologie romane, elle travaille d'abord pendant cinq ans au cabinet de feu le premier ministre Wilfried Martens • En 1990, elle est entrée chez Electrabel, où elle est devenue CEO en 2009 • Entre-temps, elle a également dirigé Fluxys pendant trois ans • A géré une épicerie fine entre 2014 et 2016 • CEO de la SNCB depuis 2017

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Koen De Mey

• En 2000, a commencé au service formation de la SNCB, puis est devenu conseiller au service pensions de la SNCB et enfin secrétaire du « European Training Center for Railways » • En 2006, a commencé sa carrière syndicale à la CSC-Transcom comme responsable de la communication, puis est devenu secrétaire exécutif et ensuite permanent national dans le secteur du rail • En 2017, est devenu président de la CSC-Transcom

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