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/Le service de sécurité de la SNCB

Texte - Johan De Ryck // Traduction : A-C M-L // Photo - Sofie Gheysens // ÉTÉ 2023 // Temps de lecture - 2 minutes

550 agents Securail assurent jour et nuit la sécurité de toute personne foulant le sol d’un domaine ferroviaire. Philippe Wuytack, de Sint-Gillis-Waas, est membre de la brigade canine de Securail.

EMPLOI SOUS LES PROJECTEURS /

Avec deux grands-oncles qui ont travaillé aux Chemins de fer belges comme chauffeur et machiniste dans les années 1930 et 1940, un grand-père et un petit-cousin qui ont un passé d’agents de manœuvre, un autre petit-cousin qui a travaillé comme signaleur, un père conducteur de train et un frère qui est entré à la SNCB comme technicien puis qui est devenu accompagnateur de train, Philippe Wuytack (46 ans) était tôt ou tard destiné à devenir lui aussi cheminot. Titulaire d’un diplôme d’électricien A2, il a donc débuté en tant qu’agent de manœuvre en juin 1998. C’est alors que Philippe a commencé à se passionner pour un « métier dans la police » et s’est décidé à passer, en 2003, le concours d’agent de sécurité spécialisé. Ce n’est qu’en 2008 qu’il devient membre du service de sécurité de la SNCB, après avoir suivi une formation complémentaire d’agent de sécurité. « Depuis lors, je suis officiellement un agent de sécurité assermenté avec des compétences d’agent de police judiciaire », précise-t-il.

Un travail varié

Les pouvoirs d’un agent Securail sont très larges. « Nous pouvons dresser un procès-verbal pour toute infraction à la législation ferroviaire, comme la réalisation de graffitis sur le domaine ferroviaire, le non-respect de l’interdiction de fumer dans les gares et sur les quais, le fait de marcher sur les voies, le non-respect d’un feu rouge à un passage à niveau ou encore le stationnement illégal dans un des parkings de la SNCB. De plus, le Centre opérationnel de sécurité (SOC) à Bruxelles compte sur nous pour venir en aide au personnel des trains quand il signale un problème dans le train ».

Philippe apprécie la diversité de son travail. « Notre équipement, composé d’un gilet pare-balles, de menottes et d’une bombe lacrymogène pourrait laisser penser le contraire, mais nous n’agissons pas seulement de manière répressive. La prévention est également un élément important de notre mission. Et le fait de pouvoir réunir un enfant perdu avec sa famille me procure beaucoup de joie ».

Toutefois, le travail a aussi des côtés moins agréables. « Je pense notamment aux agressions de plus en plus fréquentes et aux menaces d’utilisation d’armes à feu. En plus, notre travail est de moins en moins apprécié. Il n’est pas rare que nous soyons la risée de tous, même lorsque les choses tournent mal sans que nous en soyons responsables. On entend alors : « Regardez comment l’argent de nos impôts est utilisé ! ». La violence croissante entre bandes rivales dans les gares est également des plus inquiétantes. Heureusement, à la maison, j’arrive à ne plus penser à tout cela ».

L’uniforme

Dans leur uniforme rouge, les agents de Securail attirent immédiatement l’attention. Sauf si, comme Philippe, ils appartiennent à la brigade canine. Ils portent alors un uniforme noir dont la matière spécifique veille à ce qu’une caresse ou un coup de patte du compagnon à quatre pattes qui les assiste ne laisse aucune trace visible. Les chiens eux-mêmes portent une muselière - obligatoire - même s’ils sont parfaitement socialisés.

Philippe peut compter sur Phobos, un imposant berger allemand lui appartenant, qu’il a éduqué personnellement et qui vit chez lui. Phobos veut dire « dissuasion » en grec, un prénom approprié pour ce chien de 7 ans dont le rôle est d’intimider les fauteurs de trouble. Il lui reste encore trois ans avant sa pension. //

« Notre équipement, composé d’un gilet pare-balles, de menottes et d’une bombe lacrymogène pourrait laisser penser le contraire, mais nous n’agissons pas seulement de manière répressive »

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