/Les « garde forestiers » de Brussels Airport éloignent les animaux du tarmac
Texte - Johan De Ryck // Traduction - AC-ML // Photo - Jan Locus // HIVER 2023 // Temps de lecture - 1 minute
La sécurité avant tout à Brussels Airport. Une équipe spéciale s’occupe d’écarter et d’éventuellement neutraliser les animaux posant un danger pour le trafic aérien. Un métier fait sur mesure pour Bert Huenaerts.
EMPLOI SOUS LES PROJECTEURS /
Depuis avril 2022, il est un des « garde forestiers » de Brussels Airport. Après une formation en techniques de mesure et régulation, il a d’abord travaillé 28 ans pour le groupe brassicole (AB) InBev. Bert y avait un « chouette emploi et des collègues sympas » mais il n’a pas su résister à l’opportunité de faire partie de l’unité de contrôle « Bird & Wildlife » de Brussels Airport. « Je suis passionné par la chasse depuis longtemps. Le bois de Meerdaal (à Oud-Heverlee – NDLR) est ma seconde résidence et j’y chasse volontiers le sanglier. Du moment que la chasse exerce une fonction régulatrice de la faune et de la flore sur le terrain de chasse », souligne Bert.
La zone aéroportuaire couvre 1.250 hectares – comprenant l’aéroport militaire de Melsbroek – et forme de ce fait un biotope particulier. Les oiseaux et autres animaux vivant dans ces lieux constituent une menace pour la sécurité du trafic aérien. « Un réacteur qui tourne à pleine puissance, c’est comme un énorme aspirateur qui avale tout ce qu’il rencontre, ce qui peut sérieusement l’endommager. Je pense par exemple à une pierre ou à un bout de bois mais aussi à un petit lapin égaré ou un oiseau de passage. Tout cela pose un risque sécuritaire », explique Bert. « Notre mission est d’écarter ces menaces en faisant en sorte qu’aucun animal ne s’approche trop près du tarmac. »
« Un réacteur qui tourne à pleine puissance, c’est comme un énorme aspirateur qui avale tout ce qu’il rencontre, ce qui peut sérieusement l’endommager »
/Permis de chasse
L’unité de contrôle « Bird & Wildlife » comprend 8 membres disposant tous d’un permis de chasse et portant une arme de service à titre de « garde forestiers spéciaux ». « Mais nous ne l’utilisons que si nous ne pouvons pas faire autrement. En premier lieu, nous tentons d’effaroucher et d’éloigner les animaux. Ainsi, nous gardons les oiseaux à distance des poteaux sur lesquels ils aiment s’installer en équipant ces derniers de piques et en plaçant des canons à gaz qui produisent beaucoup de bruit. Les corvidés sont interceptés avec des pièges à entonnoir et les rapaces, comme le busard et le faucon crécerelle, sont capturés avec des attrape-oiseaux. On les apporte alors au refuge pour oiseaux et faune sauvage de Malderen, qui s’occupe de les relâcher ailleurs. Ce n’est que dans les cas exceptionnels que nous sommes obligés de neutraliser un animal ». La sécurité avant tout. //