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/Un monde d’hommes dans lequel de plus en plus de femmes évoluent

TEXTE - Johan De Ryck // PHOTO - Sofie Gheysens // HIVER 2022 // TEMPS DE LECTURE: 1 MINUTE

Depuis près de dix ans, Sara De Saeger (41 ans) de Borgerhout, taille et polit les pierres brutes pour en faire des bijoux en diamants, de ceux qui restent encore et toujours les meilleurs amis de ces dames. Jusqu’à récemment, Sara travaillait pour la société AMC. En septembre 2021, le département de taille a été repris par la toute nouvelle entreprise HB Antwerp.

EMPLOI SOUS LES PROJECTEURS /

Sara est orfèvre de formation. En 2012, la taille des diamants suscite son intérêt. Après une formation intensive chez AMC, Sara commence à travailler dans cette entreprise multinationale dont le siège est situé dans la Pelikaanstraat à Anvers. Chez AMC, seules les petites pierres étaient taillées. Sara en travaillait quelques-unes par jour. Chez HB Antwerp, on taille des pierres plus grosses qui atteignent parfois la taille d’une balle de tennis. Un lapidaire, même expérimenté, peut facilement passer une semaine entière à les travailler

Au début, Sara était la seule femme chez AMC, un monde vraiment très masculin. Toutefois, cela change petit à petit. HB Anvers recrute énormément et essaie d’attirer les femmes dans cette profession fascinante. Le secteur du diamant, après une période de déclin, est actuellement en pleine essor et de ce fait un grand pourvoyeur d’emplois.

Aujourd’hui, jusqu’à 90 % du processus de taille peut être effectué par des robots. Pour la «touche finale», une intervention humaine et manuelle reste nécessaire. «Qui sait, la profession de tailleur de diamants pourrait devenir une profession en excédent», sourit Sara.


Pour la «touche finale», une intervention humaine et manuelle reste nécessaire.


Sara ne déconseillera certainement pas à ses filles, âgées de 10 et 5 ans, de travailler plus tard dans «le diamant» : le salaire est confortable et les perspectives sont excellentes. HB Antwerp veut doubler son chiffre d’affaires cette année et faire passer le nombre de lapidaires de trente à cent d’ici 2024. De plus, ce métier ancien d’artisan apporte une grande satisfaction. Et chez HB, les relations entre la direction, les syndicats et les employés se déroulent sans problème.

«Je me suis tout de suite sentie très bien accueillie ici», fait remarquer Sara. Selon certaines sources au sein de l’entreprise, les femmes sont généralement plus talentueuses pour les tailles fines et plus perfectionnistes - le bon profil pour ce poste. //

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‘Je ne déconseillerais certainement pas à mes filles, âgées de 10 et 5 ans, de travailler plus tard dans ‘le diamant’: le salaire est confortable et les perspectives sont excellentes’.

SARA DE SAEGER (41)

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/HB Antwerp ouvre son propre centre de formation

Depuis l’été dernier, la société diamantaire HB Antwerp forme ses propres lapidaires. Il n’est pas nécessaire d’être en possession d’un diplôme spécifique pour commencer cette formation reconnue par le VDAB (ndlt : office régional flamand de l’emploi). Cependant, l’aptitude aux mathématiques et à la création ainsi que la motivation sont testées d’entrée de jeu. Trois fois par an, pendant douze semaines, huit candidats entament une formation. « Lors des deux sessions précédentes, sept des huit débutants l’ont réussie. Ils ont pu immédiatement commencer à travailler dans l’entreprise », explique Margaux Donckier, responsable de la communication chez HB Antwerp.

Outre des lapidaires, HB Academy Antwerp forme également des planificateurs de diamants. Ce sont des travailleurs qui, après une formation technique, sont en capacité de décider de la meilleure façon de tailler un diamant brut. Des séminaires sont également organisés pour les grandes maisons de joaillerie dont les vendeurs - aussi surprenant que cela puisse paraître - ont parfois une connaissance insuffisante du chemin parcouru par le diamant de la mine au magasin.

HB Antwerp est fier de gérer l’ensemble du processus d’approvisionnement et de production et de pouvoir ainsi garantir un commerce de diamants cent pour cent durable. Cette approche plaît aux clients. De ce fait, l’entreprise a besoin de tailleurs de diamants et de planificateurs supplémentaires. Qu’elle va former elle-même, question de sens pratique. //