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«Laissez la raison gouverner»
13 NOVEMBRE 2024 / TEMPS DE LECTURE: 2 MINUTES
Le lendemain de l’Armistice, le 12 novembre, le formateur Bart De Wever s’est présenté au Palais. Le roi lui a accordé 14 jours supplémentaires pour former un «gouvernement Arizona». Mais pour y arriver, il va très certainement devoir changer d’approche. Pourquoi? Parce que la super note qu’il a présentée aux partis en négociation n’était pas si super. Surtout pour ceux qui gagnent leur vie comme salariés ou ceux qui doivent se contenter d’une allocation de chômage. Ce programme est bien dénué de raison!
Ce qui est nécessaire, ce sont des investissements. Des investissements dans les personnes et les moyens, dans les services collectifs et publics, dans les transformations économiques et écologiques. Plutôt que des économies sur le dos des gens ordinaires! «Tout ça c’est bien beau, mais qui va payer?», entend-on déjà De Wever ronchonner. Eh bien Bart, nous avons quelques suggestions à vous faire! Pour éviter les problèmes musculosquelettiques et les burnouts, assurez-vous d’une meilleure prévention sur les lieux de travail. Cela permettrait d’économiser jusqu’à 3 milliards d’euros en coûts médicaux directs. Ne versez des subsides aux entreprises que s’ils sont utiles! Actuellement, vous jetez 1,75 milliard d’euros d’argent public par les fenêtres.
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«Appeler à développer une économie de guerre conduit sur une pente dangereuse».
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Supprimez les options sur actions pour les travailleurs les mieux rémunérés qui coûtent 560 millions d’euros. Rendez les factures électroniques obligatoires pour les entreprises! Cela rapportera 4,78 milliards d’euros. Instaurez un impôt sur la fortune. Il pourrait rapporter 5 milliards d’euros! Et faites contribuer les indépendants à leur pension de manière équitable pour gagner un milliard d’euros. Etc.
Les partis qui se prétendent courageux et déterminés doivent enfin prendre des mesures concrètes pour faire en sorte que les plus solides portent les charges les plus lourdes.
Ne pas agir ainsi, c’est déraisonnable!
Les préoccupations des citoyens sont grandes et légitimes. Devrons-nous travailler encore plus longtemps et plus durement? Les salaires seront-ils gelés? L’index sera-t-il manipulé? La sécurité sociale et les services publics seront-ils démantelés?
Dans les semaines à venir, nous poursuivrons notre campagne Arizona pour alerter clairement les travailleurs sur ce qui les attend si la situation n’évolue pas. Nous distribuerons 300.000 journaux sur les lieux de travail, expliquant les mesures que les négociateurs doivent réellement mettre en œuvre. Si nos appels restent sans réponse, nous passerons à l’action. En tant que CSC, mais aussi en front commun avec les autres syndicats. Le vendredi 13 décembre, nous lancerons des actions symboliques. Car nous devons absolument éviter que notre société se fracture davantage.
Le Grand Canyon, laissons-le en Arizona!
