PAROLE DE MILITANT /
Antonio Murillo Calvo, délégué chez Luminus en Belgique
«Il faut croire en notre capacité de transition, car il n’y a pas d’autre alternative»
TEXTE Phanny Moray | PHOTO Aude Vanlathem | 15 NOVEMBRE 2023 | TEMPS DE LECTURE: 1,5 minutes
Luminus fait partie du groupe EDF. Consciente des enjeux de la transition énergétique, l’entreprise se diversifie en investissant massivement dans les énergies renouvelables. Antonio Murillo Calvo est secrétaire du Comité sur la responsabilité sociale du Groupe EDF, une entité organisée à l’échelle mondiale. En plus des représentants français, tous les délégués du Groupe EDF peuvent y siéger: Anglais, Italiens, Polonais, Chinois, Brésiliens… Antonio a été élu par les membres du comité.
«Les défis liés à la transition sont immenses. Il s’agit de diversifier notre production énergétique et de déployer davantage d’énergies renouvelables. Actuellement, EDF doit relever le défi d’engager, en France, 10.000 personnes par an pendant 15 ans pour répondre à ces besoins. Cela signifie que nous devons réinventer des postes de travail obsolètes, former de nouvelles compétences et réaffecter nos travailleurs vers des domaines liés aux énergies renouvelables et aux nouvelles technologies. Face à tous ces enjeux, j’ai souhaité créer un groupe de travail au sein d’EDF pour traiter ces questions.
Au départ, quand on me parlait de transition énergétique, je ne cernais pas bien les enjeux. La mise en place du groupe de travail m’a permis de faire des recherches sur la transition et de mieux comprendre les choses. Pour moi, la transition juste, c’est le fait que la transition énergétique ne doit pas amener de casses sociales. Aujourd’hui, une partie de la population est paupérisée à cause des différentes crises, et il ne faut pas qu’elle soit encore plus soumise aux inégalités à cause de la transition.
Mais, évidemment, c’est aussi l’enjeu de l’emploi. Les postes de travail liés aux énergies fossiles vont disparaître et il va falloir former tous ces travailleurs aux branches qui concernent le renouvelable et les nouvelles technologies, en évitant la casse sociale.
Malgré les incertitudes entourant la transition énergétique, je demeure optimiste quant à l’avenir. Je vois la rénovation et l’adaptation des réseaux électriques comme une opportunité majeure de création d’emplois.
Les métiers évoluent, mais cela ne doit pas être perçu comme une menace. Au contraire, c’est une opportunité de s’adapter et d’aller vers un avenir meilleur. Il faut croire en notre capacité de transition, car il n’y a pas d’autre alternative.»