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PAROLES DE MILITANT /

Dany Beesman, agent de sécurité chez Sécuritas

TEXTE Patrick Van Looveren / PHOTO Layla Aerts / 15 janvier 2025 / temps de lecture: 2 minutes

«Si les primes pour le travail de nuit étaient versées à partir de minuit au lieu de 20h, je perdrais entre 150 et 200 euros par mois!»

«Je travaille depuis 24 ans comme agent de sécurité et depuis 2004 sur le site d’Engie à Bruxelles. D’abord pour Group 4, puis pour Cobelguard et maintenant pour Securitas. Je suis également délégué CSC et j’assiste mes collègues agents de sécurité qui travaillent chez divers clients, à l’aéroport, dans les magasins, dans les entreprises Seveso, etc. Chaque travail est différent.

J’ai toujours fait du travail de nuit. Auparavant, j’ai travaillé pendant neuf ans dans une boulangerie, un travail de nuit également. Je voulais un autre emploi, et comme mon biorythme était déjà réglé pour travailler la nuit, j’ai continué ce rythme.

Actuellement, je fais des shifts de 12 heures. Je commence à 19h et je travaille jusqu’à 7h du matin. Parfois trois nuits de suite, parfois quatre. Je suis opérateur d’alarme. Je suis derrière des écrans et je surveille tout ce qui concerne la sécurité, en intervenant si nécessaire. Le travail est différent chaque nuit. On ne sait jamais ce qu’il va se passer. Quand je travaille, je prends un repas chaud vers 1h ou 2h du matin. Lorsque je rentre chez moi, je m’occupe d’abord de mes animaux, je mange quelque chose de léger et je vais dormir. Je dors environ six heures. Comme je fais des nuits, je reçois une prime de nuit. La convention collective de secteur prévoit une prime de 12,5% sur le salaire brut pour les heures entre 20h et 22h, et 22,5% pour les heures entre 22h et 6h. Si ces primes de nuit n’étaient accordées qu’à partir de minuit, comme le propose la super note du formateur Bart De Wever, cela représenterait une perte financière pour ceux qui font les shifts de nuit. Je perdrais entre 150 et 200 euros par mois. De plus, mon pécule de vacances et ma prime de fin d’année sont calculés sur mon salaire brut. Sur l’année, cela représente donc encore plus d’argent. Beaucoup d’agents de sécurité seraient affectés par cette mesure et sont en colère. Il faut bien continuer à trouver des gens prêts à faire ce travail de nuit.»