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Désormais, les femmes ne se laisseront plus faire!

21 FÉVRIER 2024 | TEMPS DE LECTURE: 1,5 minutes

La grève des ouvrières du textile à New York le 8 mars 1908 a été à l’origine de la déclaration du 8 mars comme Journée internationale des droits de la femme.

Les organisations patronales du secteur des titres-services ont annulé, unilatéralement et sans concertation, les CCT sur la prime de fin d’année et l’indemnité de chômage économique. Les aides ménagères – en majorité des femmes, souvent en situation précaire – perdent en moyenne 396 euros net. L’indignation est grande parmi celles-ci. «Nous ne tolérerons plus cette situation.» Même si leurs lieux de travail sont très dispersés, les femmes s’unissent dans leur résistance.

Cette indignation, les ouvrières du textile l’on également ressentie à New York en 1908. Elles protestaient alors contre les terribles conditions de travail dans l’industrie. Leur slogan «Bread and Roses» («Du pain et des roses») reflétait l’essence de leur lutte: elles ne se battaient pas seulement pour un meilleur revenu, mais aussi pour une vie meilleure, dans le respect et la dignité. C’est ce qui a poussé les Nations unies à proclamer le 8 mars la «Journée internationale des droits des femmes» en 1910. Depuis, des femmes de tous horizons et de toutes convictions politiques se réunissent ce jour-là pour lutter pour les droits des femmes dans le monde entier.


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«Quand les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête».

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Bien que des progrès indéniables aient été réalisés ces dernières décennies, ils sont assombris par un regain d’hostilité envers l’égalité des sexes et les droits de la communauté LGBTI+. Nous devons prendre ce problème très au sérieux et le combattre de front. La Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, constitue un moment propice pour diffuser un message clair. La lutte pour les droits des femmes, tant sur le lieu de travail que dans d’autres sphères, est loin d’être terminée. Les femmes ne peuvent toujours pas se déplacer en toute sécurité dans les rues à n’importe quelle heure de la journée. Le droit à l’avortement est toujours remis en question, y compris en Belgique. Les femmes continuent d’assumer la grande majorité des tâches liées aux soins, en étant sous-payées, voire non rémunérées. Les femmes issues de l’immigration sont toujours dirigées vers des secteurs mal rémunérés tels que le nettoyage, où les employeurs pensent pouvoir bafouer leurs droits en annulant des CCT.

La Journée internationale des femmes nous rappelle que la lutte pour l’égalité des droits et la dignité est loin d’être terminée et que nous devons poursuivre notre lutte commune pour un monde où chaque individu est pleinement libre de faire ses propres choix.

/ Ann Vermorgen, présidente de la CSC /

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