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EN ACTION /

Nos équipes syndicales œuvrent à la diversité

TEXTE Donatienne Coppieters / PHOTOs Donatienne Coppieters & David Morelli / 22 MAI 2025 / TEMPS DE LECTURE: 6 MINUTES

Depuis 2022, le service Diversité de la CSC encourage les délégations syndicales à mettre en place des actions concrètes contre le racisme et les discriminations pour au moins un an. Il les met à l’honneur chaque année à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le racisme du 21 mars en leur remettant un award.
Extraits de quelques témoignages.

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Fabienne,

infirmière et déléguée, et Walli, délégué Jeunes, chez Acsol (groupe de 6 maisons de repos et de soins namuroise):

«Avec l’équipe CNE de neuf délégués, nous avons constaté que des travailleurs étaient victimes de discriminations de toutes sortes de la part de collègues et de résidents par des phrases désobligeantes. Suite à ces constats répétés, nous avons mis en place une campagne de lutte contre les discriminations à partir du CPPT, avec toutes les directions locales et le DG. Celui-ci a soutenu le projet en signant la déclaration d’engagement. De mi-novembre à fin février, nous avons effectué sept messages différents en choisissant les thèmes qui posent problème: l’homophobie, le non-respect de la part des familles, le handicap, la racisme, la grossophobie, la conviction religieuse… Une urne a été mise à disposition pour recueillir les différents témoignages. Discuter de ces thématiques entre délégués nous a permis d’être attentifs aux différentes formes de discriminations qui pouvaient exister. S’attaquer et dénoncer les discriminations vécues au quotidien, oser parler, cela s’apprend petit à petit.»

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Sylviane,

permanente Ferrero Ardenne:

«L’entreprise compte 1.400 travailleurs aux multiples origines. Il y a de nombreuses années, Momo, notre délégué CSC, est arrivé du Liban. Quand il a débuté sa carrière chez Ferrero, il a rencontré de nombreux obstacles. Depuis, il est sensible aux difficultés rencontrées par les personnes étrangères sur son lieu de travail. Ces dernières années, il a pris sous son aile pas moins de 150 travailleurs issus du centre d’accueil de la Croix Rouge d’Arlon, qui travaillent chez Ferrero et dans d’autres entreprises. Nous nous sommes rapidement posé la question: que peut et que va faire la CSC pour aider les personnes d’origine étrangère occupées dans l’entreprise et plus particulièrement les travailleurs migrants? Nous avons commencé par rencontrer les personnes afin d’établir un cadastre de leurs besoins. Plusieurs difficultés ont été constatées: difficultés d’intégration au travail, incompréhension du système administratif et des procédures (chômage, impôts, allocations familiales, mutuelle), problèmes de mobilité, de logement, de permis de travail et de séjour… Pour les aider, l’équipe syndicale a mis en place une aide administrative complète. Grâce à Momo, nous avons invité le service RH de Ferrero à visiter le centre et croyez-moi, on en revient changé. Il y a eu aussi des rencontres avec le service Diversité de la CSC et avec la permanente Jeunes. On a organisé une formation gratuite au permis de conduire théorique afin de faciliter la mobilité des personnes. On a demandé qu’un arrêt de bus soit placé devant le centre d’accueil parce que Ferrero dispose de son propre service de transport. Nous travaillons aussi avec la fédération à l’élaboration d’un guide des bonnes pratiques à destination des personnes migrantes. Chaque fois qu’il y a de la concertation sociale, des négociations, des préoccupations, l’équipe syndicale les regarde toujours sous l’angle de la lutte contre les discriminations.»


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Christopher,

délégué chez Proximus
«Je viens d’une famille multiculturelle où les origines et les croyances se mélangent naturellement. En grandissant, j’ai commencé à voir que ces différences étaient traitées autrement. J’ai vu des camarades et des membres de ma famille qui étaient exclus, mis à l’écart pour des raisons absurdes comme leur origine ou leur couleur de peau. Dès lors, je me suis promis de ne jamais fermer les yeux sur ces inégalités. C’est dans cette optique que j’ai mis en place un podcast dédié à la diversité et à l’égalité au sein de Proximus. J’y ai interviewé Anne, la permanente diversité de Namur. Elle a mis en lumière les bénéfices concrets qu’une entreprise tire d’une politique d’inclusion. Elle a donné des conseils aux entreprises qui souhaitent aborder ces sujets. En parallèle, j’ai mis en place des actions concrètes au sein de Proximus dont l’affichage de visuels contre le racisme. En suivant les formations Femmes, je me suis rendu compte de l’importance pour les femmes d’avoir une interlocutrice femme afin d’avoir une plus grande facilité d’écoute et de dialogue. Il est essentiel de rappeler qu’un simple mot, un regard ou une attitude peut sembler anodin pour certains mais peut être destructeur pour d’autres. Il est de notre responsabilité collective que chacun se sente respecté et inclus. Proximus s’est engagé dans cette voie et c’est une chance d’évoluer dans une entreprise qui porte ces valeurs. Mais ce combat pour l’égalité ne s’arrête jamais. Il se construit au quotidien par nos actes, nos paroles et nos engagements.»

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Jacqueline et Roland,

Manufacture belge de chocolat:
«En termes de diversité, on est assez comblé. On a obtenu une journée de petit chômage pour la circoncision.
Nous avons eu un accord sur le port du voile au niveau des employés et des ouvriers et 150 euros pour le billet d’avion en cas de décès pour le rapatriement du corps. On a aussi adapté les pauses café et déjeuner en période de ramadan.»

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Véronique,

déléguée chez Vayamundo Houffalize:
«Compte tenu de la réalité du racisme, nous avons organisé une formation pour tout le personnel il y a deux ans. Deux groupes ont été sensibilisés pour comprendre comment la peur peut provoquer des réactions agressives ou déplacées face à des travailleurs venus d’ailleurs. Nous avons aussi travaillé sur les préjugés qui circulent au sujet des personnes selon leur origine ou leur religion. Cette année, une campagne d’affichage est prévue à destination du personnel et des clients. Une nouvelle formation a aussi été organisée sur les risques de la montée des partis d’extrême droite et pour faire le lien entre l’extrême droite et les attaques contre la diversité dans le monde du travail. Nous espérons toujours faire progresser le respect de chacun.»

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Secteur du nettoyage:

«Nous travaillons dans un secteur assez invisible, celui du nettoyage. Ce travail essentiel est souvent fait par des personnes d’origines différentes. Malheureusement, certains collègues ont déjà été victimes de propos racistes, de moqueries, de mises à l’écart. C’est inacceptable! Pour y faire face, nous avons proposé des formations pour sensibiliser tous les salariés, y compris les chefs d’équipe, à la diversité et aux discriminations. Nous avons créé un espace d’écoute, mis en place un référent et une boîte à idées anonyme pour que chacun puisse parler librement de ce qu’il vit ou voit sans craindre d’être jugé ou puni. Nous avons affiché dans nos bureaux un message fort contre le racisme et pour le respect auquel notre entreprise s’engage. Pour apprendre à se connaître, nous organisons des moments de rencontre, un café ou un repas partagés. Et nous apprenons à réagir vite. Lorsqu’un acte raciste est signalé, il doit être pris au sérieux et traité rapidement. L’indifférence, c’est ce qui fait le plus mal. Chacun d’entre nous a son rôle à jouer.»

Les équipes syndicales qui ont reçu un award Diversité cette année: Acsol, Antalian, C&A, Carrefour, Smurfit Kappa Cartomills, la Commune de Saint Gilles, Fererro, Laurenty, la Manufacture belge des chocolats, Proximus, l’ensemble du secteur du nettoyage, Silva Medical, Stib, la Société du logement de la Région bruxelloise, le secteur des titres services et Vayamundo Houffalize.

Nos équipes syndicales œuvrent à la diversité dans leur entreprise

And the Award goes to…

De nombreuses équipes syndicales travaillent en faveur de la diversité et de l’inclusion dans leurs entreprise ou institution. La CSC Diversité les met à l’honneur chaque année à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le racisme du 21 mars en leur remettant un award. En ces temps troublés où les valeurs de la démocratie sont en péril, il est important de mettre à l’honneur celles et ceux qui choisissent l’ouverture et la tolérance plutôt que le rejet et le repli sur soi. Témoignages.


Youssef, Atalian: «On a obtenu le bandana pour les femmes qui veulent se couvrir. On est dans une société où on essaye d’avoir un maximum de diversité. On est plusieurs nationalités. On est pour le mélange de toutes les cultures. On met les femmes tout en haut


Sana Cakai, Lorrenti: «Nous avons lancé notre plan de diversité en 2023 pour promouvoir l’inclusion et l’égalité des chances comme l’intégralité des canaux et de recrutement et la sensibilisation de la formation et l’intégralité du bien-être au travail.»


Hanane, Carrefour d’Auderghem: «Ça a été un travail de longue haleine. On a pu parler de plusieurs questions: du handicap, du racisme, des convictions. Et on a même incité Carrefour à faire une belle campagne contre le racisme le 21 mars.»


Secteur des titres services: «Les titres services est un secteur où il y a plus de femmes, plus de diversité, toutes sortes de nationalités. C’est un secteur où les femmes se battent pour faire connaître nos droits. On se bat pour que les femmes se sentent mieux dans chaque secteur. Je dédie ce prix à toutes les aide-ménagères.»


Marc et Marie, SLRB: «Sans les services publics, on a tendance à penser que les principes de non-discrimination et d’antiracisme sont respectés. Rien n’est moins vrai. Et en plus, c’est souvent fait de manière très vicieuse. À notre travail, il y a une commission diversité super développée sur plein de critères, mais le racisme, faut pas en parler, il n’y a pas de problème. Prends une photo du personnel, on est 200, il y a toutes les origines dessus. On est face à un mur. Il faut faire preuve de beaucoup d’insistance, de beaucoup de patience, pour obtenir des petites victoires parfois par des moyens détournés. C’est aussi en écoutant, en sensibilisant les collègues à des choses qu’ils entendent et qu’ils disent. C’est dire en fait non c’est pas normal. On avait quelqu’un dans notre management, dans un service. Quatre travailleurs différents de ce service se plaignaient un peu tous de la charge psychosociale au travail. La première dit: ma cheffe m’a posé une question: «Dis ton collègue africain de tel autre service, comment ça se fait qu’il est tellement noir. Je ne le vois presque plus à l’écran. C’est bizarre que vous ayez tous des couleurs différentes.»

Un autre exemple: une collègue subsaharienne reçoit moins d’objectifs à atteindre parce «vous autres, vous avez moins d’énergie, c’est connu».

Un autre: un service d’une vingtaine de personnes dont 4-5 personnes d’origine nord-africaine. Quand elles parlent ensemble, la cheffe entre dans le bureau et dit: «Ça y est, le gang est de nouveau en train de parler ensemble!»

Un autre collègue a eu plein d’ennuis. Il avait un nom belge mais était métisse. Du coup, il a eu plein d’ennuis car pour la manager, il ne correspondait pas à son critère.

On a demandé conseil à Rachida et Deborah. Ça a pris un an et demi.

On n’a jamais obtenu quoi que ce soit sur le critères du racisme mais bien sur la charge psychosociale. On a alors demandé à la CSC une analyse de la charge psychosociale de ces services. On espère que les collègues ont mis ça sur la table, ce qu’ils ont vécu, dans les entretiens individuels. Finalement, on est arrivé à un recadrage de cette manager. Elle a fini par postuler ailleurs et à quitter le service.

Parfois on ne voit pas les choses, mais il ne faut pas se décourager. Il faut écouter, insister, sensibiliser pour obtenir les plus grandes victoires.»


C&A: «Cette lutte a commencé avec une histoire un peu personnelle lors des élections sociales au mois de mai, où j’ai été victime d’attaques personnelles de par mon origine. Malgré que je n’aie pas de signes distinctifs, j’ai été attaquée. On m’a dit que je devais d’abord apprendre à parler et à écrire avant de me porter candidate, ou de m’asseoir en tant que déléguée au sein de la DS, par mes collègues. Cette histoire m’a blessée, mais j’en suis ressortie forte parce que j’ai gagné. J’ai décidé d’en retirer une force et de lutter contre ce genre d’injustices, de propos discriminatoires racistes profonds. J’ai découvert que personne ne nous protégeait dans les bureaux, dans la structure hiérarchique. Une peur s’était installée. Je me suis dit que même si j’étais licenciée, au moins j’aurais fait ce que je devais faire comme déléguée syndicale.

Des exemples dans le secteur commerce: discriminations à l’emploi, au recrutement, tous les postes hiérarchiques supérieurs ne sont pas accessibles aux personnes de par leur origine, de par le port d’un signe distinctif, de la couleur de peau, de savoir parler le français ou le néerlandais pas comme eux sont des obstacles pour arriver, ce sont des interdictions. Si une personne se porte candidate, on lui dit que ce n’est pas possible, qu’il y en a déjà d’autres. Elle n’est même pas amenée à pouvoir avoir un entretien d’embauche. Dans les magasins, c’est encore pire. Nous sommes amenées à être discriminés par des clients: je ne veux pas être servie par cette personne, je ne veux pas qu’elle touche les vêtements que je vais acheter… Des appels téléphoniques derrière nous, des messages sur google ou à la direction… c’est tous les jours. Chaque jour il y a au moins un message d’un magasin qui arrive pour une plainte.

J’ai compris à quel point il est essentiel de dénoncer et de sensibiliser à cette action. Suite à mes problèmes personnels, j’ai été voir il y a quelques mois la permanente Diversité de Bruxelles, Rachida. Et on a essayé de mettre en place quelque chose. Mais c’est vraiment difficile. C’est un combat de pouvoir amener le mot racisme et discrimination au sein du CPPT. Je suis occupée depuis 7 mois et nous n’avons toujours pas pu percer l’abcès. Mais je ne lâche pas. On continue la lutte. J’enverrai les photos d’aujourd’hui à ma direction. Plus j’en parle, plus j’ai du soutien. Je dois construire grâce à la CSC, grâce aux outils qu’on me donne et aux délégués du commerce de la rue Neuve. Je pense qu’on doit en faire une action collective, surtout pour les grandes enseignes multinationales


Action, Valenti: «Action est une entreprise qui emploie 3000 salariés. Chez nous, la lutte contre le racisme est très présente et c’est quelque chose contre lequel on se bat assez bien pour lutter contre les formes de discriminations et en l’occurrence le racisme. J’ai suivi une formation sur les discriminations et les CCT concernées. À Action, le port du voile n’est déjà plus une question car c’est quelque chose qui est autorisé déjà depuis des années en Hollande, en France et dans tous les pays où ils sont implantés. Nous on a réussi à faire passer l’autorisation des piercings et des tatouages et la direction a été très ouverte. Notre objectif actuellement est de faire signer la charte sur la diversité et de lutter contre les préjugés et d’ainsi pouvoir travailler dans un environnement inclusif


Geoffrey, Renmans: «Nous avons suivi la formation discrimination et lutte contre le racisme le 16 janvier 2025 de la CSC Diversité. Nous voulons que chaque travailleur dans l’entreprise ait les mêmes chances et qu’il ne soit pas jugé sur sa couleur, son handicap ou son origine. Le racisme n’a pas sa place au sein de la société et la CSC Diversité peut nous permettre de construire un plan d’actions pour mettre en valeur l’inclusion et l’acceptation de l’autre. L’extrême droite est en contradiction avec les valeurs de la CSC qui sont l’égalité, la solidarité et la tolérance. La fédé de Mons-LL nous offre une charte qui est un outil contre les discriminations, contre le racisme. C’est ensemble qu’on doit réfléchir autrement, qu’on doit voir les richesses de cette diversité et qu’on doit créer le monde de demain.»


Damane, délégué permanent commune St Gilles: «On nous dit souvent que les services publics sont un modèle de diversité et d’égalité et qu’il n’y a plus de problème car les lois sont là pour garantir un traitement équitable. On dit souvent regardez autour de vous, la diversité est bien là. Pourquoi parler encore de racisme. Nous avons des lois qui garantissent l’égalité de traitement. Nous respectons les mêmes règles pour tout le monde, mais la réalité est bien différente. Certains métiers sont toujours surreprésentés par des minorités, souvent dans des fonctions précaires. Tandis que les postes à responsabilité reviennent systématiquement aux mêmes profils. Qui retrouve-t-on à la tête des administrations, des services et des directions? Des hommes, autour de la quarantaine, issus des cercles. Il faut briser le tabou du racisme au travail. Mais aborder cette question est un défi. Dès qu’on soulève cette question, on nous dit vous exagérez, le mérite prime, il n’y a pas de discriminations, pas de racisme ici. Mais fermer les yeux ne fait pas disparaitre l’injustice. Les inégalités ne sont ni accidentelles, ni anecdotiques. Elles sont le fruit d’un système qui reproduit les mêmes mécanismes d’exclusion. Tant que certaines personnes devront lutter deux fois plus pour obtenir les mêmes opportunités, il n’y aura pas de justice sociale. La question: pourquoi certains secteurs du SP manquent-ils encore de diversité? Pourquoi les mêmes profils accèdent toujours aux postes de pouvoir? Ce manque de diversité n’est pas qu’un problème d’égalité des chances. C’est un frein à l’évolution et à l’intelligence collective. En vase clos, elle s’appauvrit. Quand elle exclut certaines voix, elle prend de mauvaises décisions. Quand elle refuse d’évoluer, elle se condamne à l’immobilisme. La diversité n’est pas une contrainte, c’est une richesse. Elle permet les débats plus éclairés, des décisions plus justes, une société plus équilibrée. Alors brisons le silence, refusons le statut quo, exigeons le changement. Parce qu’aucune administration, aucun service, aucun pays ne peut prétendre être juste s’il ne lutte pas activement contre ses propres discriminations. Dans «Les mains sales» de Jean-Paul Sartre, il écrivait: «La résistance c’est refuser de céder au découragement.» Chaque avancée sociale a été obtenue par la mobilisation, l’engagement, par ceux et celles qui ont refusé de se taire. Nous avons accompli des progrès, mais il reste beaucoup à faire.

À notre petite échelle, notre comité syndical saint-gillois en est un exemple. Nous avons mis en place des actions concrètes pour surveiller et dénoncer les discriminations. Ce travail n’est pas facile car évoquer ces sujets, ça dérange, mais nous savons que c’est indispensable. Alors oui, il y a encore beaucoup de travail, mais ce travail, c’est le nôtre. Comme Sartre le dit: «La résistance se définit non pas par ce qu’elle refuse mais par ce qu’elle propose.» Nous refusons les discriminations, nous refusons l’injustice, mais nous proposons aussi une alternative. Un monde du travail où chacune et chacun ont les mêmes droits et les mêmes chances. Sans distinction d’origine, de genre, de conviction religieuse, de classe sociale. Nous continuerons à dénoncer, exiger, à nous battre parce que ce combat est juste et nécessaire et parce que sans justice sociale, il ne peut y avoir de véritable démocratie

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