MON JOB /
Quentin Pilette (36), Safety Controller chez Infrabel*
TEXTE - A.-C. M.-L. // PHOTO - TRANSCOM // HIVER 2022 // TEMPS DE LECTURE: 1 MINUTE
*Infrabel s’occupe de la gestion et de l’entretien du réseau ferroviaire belge. La SNCB fait rouler les trains.
Quel est votre parcours professionnel à la SNCB et chez Infrabel ?
J’ai commencé à travailler 2 mois chez B-Europe (ndlr: voyages internationaux en train), puis j’ai suivi une formation de conducteur de trains à la SNCB, au terme de laquelle je me suis aperçu que cette profession ne m’enthousiasmait pas tant que cela. J’ai alors travaillé sur les voies, en cabine, comme assistant technico-administratif dans le service caténaire pour ensuite suivre une formation de 9 mois comme contrôleur de circulation en 2015. J’ai travaillé 2 ans en tout relais (ancienne technologie) à Quévy, 2 ans en EBP (nouvelle technologie automatisée) à La Louvière et depuis 2020 à Mons.
Parallèlement, je travaille dans un service qui s’occupe de la préparation des chantiers et des travaux au niveau du contrôle de la circulation ferroviaire y compris de la sécurité.
Mes diverses expériences professionnelles me servent tous les jours en tant que contrôleur sécurité car je sais concrètement de quoi il retourne sur le terrain.
Concrètement, en quoi consiste votre travail de contrôleur sécurité ?
Mon travail s’apparente à celui du contrôleur aérien, appliqué à la circulation sur les rails. Je travaille devant 8 écrans. Par exemple, en cas de travail sur les rails ou les aiguillages, il s’agit d’assurer la sécurité des ouvriers et du trafic ferroviaire et d’éviter ainsi tout risque d’accident. Il faut prévoir la mise hors service de certaines voies, leur marquage, l’interdiction et l’adaptation du trafic, l’immobilisation des aiguillages, etc. Tout cela dans les respect des différentes réglementations. Le travail est le même en cas d’imprévu sauf qu’il faut pouvoir réagir immédiatement à la situation inattendue.
Que diriez-vous à un candidat contrôleur sécurité ?
La fonction est passionnante mais complexe. Ce qui me plaît, ce sont l’anticipation et la réactivité nécessaires pour faire face aux défis posés par les nombreux chantiers et pour gérer les imprévus. La sécurité avant tout ! Chaque jour est différent et un problème arrive rarement seul. Il faut pouvoir assumer le haut niveau de responsabilité inhérent à la fonction. En plus, le cadre règlementaire est changeant et nous oblige à mettre très régulièrement nos connaissances à jour.
Le travail est effectué en 3 roulements de 8 heures et est préétabli sur 6 semaines. Chacun effectue normalement 7 nuits et deux week-ends par mois. Il faut tenir compte de ces contraintes dans l’organisation de sa vie personnelle : le travail à pauses m’a appris à jongler entre vie professionnelle et familiale, les invitations des amis et mes activités de musicien dans un groupe.
Je voudrais aussi souligner qu’Infrabel permet de suivre un plan de développement personnel et d’évoluer dans sa carrière, ce qui est très appréciable. Au début, ce n’est pas facile mais cela vaut vraiment la peine de s’accrocher !