/Trois questions à Liesbet
Traduction - A-C M-L // PRINTEMPS 2022 // TEMPS DE LECTURE: 1 MINUTE
Liesbet Verboven est permanente dans le secteur transport routier et logistique en Flandre occidentale pour la CSC-Transcom. La Fédération européenne des travailleurs des transports (ETF) l’a élue représentante des femmes dans le nouveau comité de direction de la section transport routier.
TROIS QUESTIONS À /
Que penses-tu de ta nomination en tant que « ReprEsentante des femmes » par la ETF au sein du comitE de direction de la section transport routier?
Liesbeth — J’en suis très fière ! J’ai été désignée par la CSC-Transcom et tous les autres syndicats affilés à l’ETF ont soutenu ma candidature. Leur confiance me va droit au coeur; je le perçois comme une reconnaissance de mon engagement. Après avoir négocié pendant des années avec les employeurs de secteur transport et logistique en Flandre Occidentale, c’est un grand honneur de pouvoir le faire maintenant au niveau européen. Le travail syndical international semble peut-être très éloigné de ce que nous connaissons mais revêt souvent une importance cruciale. Je pense par exemple à certaines mesures du Paquet mobilité européen comme l’interdiction de passer le temps de repos hebdomadaire dans la cabine du camion et aux mesures renforcées du cabotage. Ces mesures ont été édictées après de nombreuses années d’intense travail de lobbying sur tous les fronts et d’actions syndicales à Bruxelles et à Strasbourg.
Comment comptes-tu remplir ce mandat de 5 ans ?
Liesbeth — Je voudrais faire connaître le travail syndical international à tous nos affiliés, essayer de leur expliquer ce que nous faisons et l’importance de ce travail. Il s’agit en fin de compte d’améliorer et rendre leur boulot plus sûr et plus attrayant, et par extension, celui de tous les travailleurs engagés dans le domaine du transport.
Y a-t-il moyen d’inciter plus de femmes A faire carriEre dans le secteur du transport ?
Liesbeth — Le métier doit devenir plus attrayant. D’abord du point de vue de la rémunération mais aussi des conditions de travail. Concrètement, les femmes ne disposent pas assez souvent d’aménagements sanitaires appropriés le long des autoroutes, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. De plus, les aires de repos ne sont pas souvent sécurisées. Et ne parlons même pas de certains comportements inacceptables auxquels les femmes sont régulièrement confrontées dans le secteur. Seul l’environnement légal peut changer la donne. Nous y travaillons en négociant avec les organisations patronales européennes, les membres du Parlement européen et de la Commission européenne ainsi que les autorités locales.