/«Les rapports favorisent la concertation sociale»
TEXTE FIEN VANDAMME // 24 JUIN 2024 // TEMPS DE LECTURE: 1,5 MINUTES
Johan Claerhout est syndicaliste chez Unilin, une entreprise spécialisée dans la production de stratifiés (Quick-Step), de panneaux de particules, de panneaux mélaminés, de MDF et d’isolants. Il occupe également le poste de secrétaire au conseil d’entreprise du département «Pannels» et exerce ce même rôle au comité d’entreprise européen.
ENTREPRISE DURABLE /
En quoi les rapports sur le développement durable sont-ils intéressants pour votre travail syndical?
Ce document sert surtout à informer les clients sur les questions sociales et de durabilité, mais il peut également intéresser les travailleurs et les riverains. Par exemple, il ne traite pas seulement du recyclage des matériaux mais contient aussi des informations intéressantes pour les travailleurs. Prenons l’exemple des émissions de formaldéhyde et d’autres substances qui peuvent affecter le bien-être des travailleurs. Pour ce type de questions, nous demandons régulièrement au CPPT des mesures de la poussière, du formaldéhyde, etc. Le rapport sur le développement durable donne donc une première impulsion que nous portons dans le cadre de la concertation sociale.
Quelles sont vos priorités à cet égard?
Pour nous, le document tient encore trop du matériel promotionnel: un beau document volumineux qui contient beaucoup de photos. L’essentiel est ailleurs. Les gains rapides sur lesquels nous nous concentrons ne sont pas nécessairement les plus pertinents pour les investissements climatiques de l’entreprise. Pour nous, il importe donc de vérifier ces aspects et/ou de les remettre en question. Notre entreprise présente des objectifs climatiques ambitieux qu’elle souhaite atteindre d’ici 2030. Nous voulons suivre ce processus de plus près. Ces objectifs sont-ils réalistes? Sommes-nous sur la bonne voie? Quel est l’impact de ces décisions sur les travailleurs, les conditions de travail, etc.?
-//-
«La réglementation csrd contraindra les entreprises à communiquer des données de manière structurée et transparente et à assurer des contrôles. Nous ne pouvons que nous en réjouir.»
_
Prochainement, Unilin tombera sous le coup de la réglementation CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive). Qu’est-ce que cela changera pour vous?
Cette réglementation contraindra les entreprises à communiquer des données de manière structurée et transparente, et à assurer des contrôles. Nous ne pouvons que nous en réjouir. Ce document ne pourra plus être rempli librement. Il sera plus facile d’y trouver certains éléments, comme pour les informations économiques et financières.
Quel est votre avis général sur la stratégie de votre entreprise en matière de développement durable?
D’une manière générale, je pense que nous faisons du bon travail. La motivation est bonne, en particulier celle de notre direction belge. Elle voit qu’une politique climatique durable est aussi une bonne publicité. Nous devons rester à l’affût pour proposer des investissements qui assureront l’avenir de l’entreprise.