DANS L'ENTREPRISE /
Lotus Bakeries: précurseur du respect du climat
INTERVIEW Fien Vandamme / PHOTO Shutterstock / 22 MAI 2025 / TEMPS DE LECTURE: 2 MINUTES
Selon le quotidien économique L’Echo, Lotus Bakeries est actuellement la seule entreprise du BEL20 qui respecte déjà les objectifs fixés par l’Accord de Paris sur le climat. L’entreprise s’engage à réduire de manière significative son impact sur le climat. Notamment en diminuant sa consommation énergétique, en passant à l’électricité verte et en adoptant des technologies plus propres. Comment une politique aussi ambitieuse se traduit-elle concrètement sur le terrain?
Ann De Poorter et Kevin Braeckman, délégués CSC, expliquent comment ils perçoivent cette politique de durabilité dans la pratique.
Saviez-vous que Lotus Bakeries était un précurseur en matière de politique climatique?
Kevin: Pour être honnête, nous n’en avions pas directement conscience. J’ai vérifié auprès de notre service RH et il semble que l’article se base sur le rapport annuel des IEF (informations économiques et financières) de l’entreprise. Ce rapport consacre une quinzaine de pages à la politique climatique, en détaillant les objectifs fixés et les investissements prévus. Dans un rapport annuel sur les IEF, les discussions portent principalement sur les données financières. Nous regardons notamment les dividendes des actionnaires. Ces informations nous sont utiles lors des négociations sur les CCT. Le rapport annuel contient également beaucoup d’informations sur l’environnement et le climat. Il y est notamment question du point de contact environnement pour les riverains, des investissements pour réduire le bruit, des certifications obtenues, de l’acquisition d’un premier camion électrique, d’un audit énergétique pour l’entrepôt, etc.
Ann: Le plan directeur comprend de nombreuses initiatives durables. Des pompes à chaleur pour les douches et le réfectoire, par exemple. Ou encore des compteurs d’énergie numériques, qui permettent d’élaborer des projets d’optimisation ciblés.
La durabilité est-elle également présente dans la politique du personnel?
Ann: Absolument. Par exemple, nous avons négocié un programme de leasing de vélos. L’entreprise finance jusqu’à 55% du vélo à condition de l’utiliser pour au moins 30% des trajets domicile-travail pendant trois ans. C’est positif pour les deux parties car cela réduit la pression sur les parkings. Autre exemple: pour inciter à mieux trier les déchets et sensibiliser les travailleurs à l’environnement, les sacs de déchets résiduels sont devenus transparents.
Kevin: Éviter les déchets est en tout cas une priorité. Cela se ressent dans tout ce que nous faisons. Pour les emballages, chaque gramme de déchet est passé à la loupe.
Prenons les étuis en carton: ils ont été repensés avec des découpes sur les deux côtés. Cela n’affecte en rien leur solidité, mais permet d’économiser des tonnes de carton chaque année. En une seule nuit sur une ligne, j’ai produit 3.200 boîtes en tant que responsable de ligne. Vous imaginez bien qu’un petit ajustement comme celui-là permet d’économiser beaucoup à grande échelle. Nous essayons aussi de réduire autant que possible les déchets générés par le processus de production. Les biscuits tombés accidentellement par terre ne sont pas jetés, mais transformés en nourriture pour le bétail. Il arrive donc que les vaches flamandes mangent des spéculoos (rires).
