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DOSSIER JEUNES CSC /

«Stop à la galère en début de carrière»!

TEXTE Romain Balant | PHOTO Aude Vanlathem | 11 OCTOBRE 2023 | TEMPS DE LECTURE: 2,5 minutes

Dans le cadre des élections politiques 2024, les Jeunes CSC apportent des revendications pour permettre une réelle autonomie fi nancière aux jeunes. C’est à travers leur campagne «Stop à la galère en début de carrière!» qu’ils comptent aborder les diff érents sujets portant sur le monde du travail des jeunes.

Une amélioration du statut d’étudiant jobiste 

En Belgique, 3 étudiants sur 4 ont un job étudiant. En tant que syndicat des jeunes, les Jeunes CSC ne peuvent rester passifs face à l’explosion du recours au travail étudiant. Rappelons que celui-ci est précaire et n’off re quasiment aucune protection. En eff et, en cas de chômage temporaire ou de licenciement par exemple, l’étudiant ne pourra prétendre à aucun revenu de remplacement. Pour les Jeunes CSC, le constat est clair: alors que la précarité fait qu’un étudiant sur trois qui travaille le fait pour payer ses études, nous devons nous assurer que ceux-ci le font dans de bonnes conditions et puissent se constituer des droits en termes de protection sociale. C’est pourquoi, nous voulons une revalorisation du statut des étudiants jobistes. Cela permettra aux jeunes d’accéder à la sécurité sociale et de ne plus se retrouver dans des situations comme durant la crise sanitaire où ces derniers ont perdu leur seule source de revenus du jour au lendemain sans aucun fi let de sécurité pour les aider. 

Une allocation de chômage à la sortie des études 

Depuis plusieurs années, les gouvernements successifs en Belgique ont durci les conditions d’accès au chômage pour les jeunes ne trouvant pas directement de travail à la sortie des études. Ce droit, c’est ce qu’on appelle les allocations d’insertion. Ces 10 dernières années, les jeunes se sont vu mettre des barrières pour accéder à ce droit: rallongement du stage d’insertion à 310 jours (période d’attente sans revenus), âge limite pour ouvrir son droit passant à 25 ans au lieu de 30 ans et limitation de ce droit pour une durée maximum de 3 ans. Les résultats sont clairs: depuis 2015, plus de 200.000 jeunes se voient privés de leurs droits à cause des choix posés par les politiques. Une des conséquences directes, c’est le nombre de jeunes allocataires du CPAS: en 2019, 32% des allocataires étaient des jeunes d’après le SPF Intégration sociale. Une autre conséquence est l’augmentation importante de contrats précaires, puisque d’après Federgon, 62,74% des intérimaires avaient moins de 35 ans en 2022 (et 30,7%, moins de 25 ans). C’est dans ce cadre que, depuis avril dernier, les jeunes récoltent des signatures pour obtenir 100 millions d’euros pour redonner l’accès de ces allocations aux jeunes. En juin, avec plus de 500 signatures récoltées, ils ont fait le tour des partis francophones afi n de les interpeler sur la situation des jeunes en début de carrière. 

Les prochaines étapes 

Le 17 novembre, les Jeunes CSC en front commun avec les diff érentes organisations de jeunesse syndicales francophones et fl amandes feront un rassemblement à Bruxelles. Objectif: présenter un mémorandum reprenant les revendications communes des organisations de jeunesse à destination des politiques. Cela se fera avec un village syndical, des prises de parole des diff érentes organisations, des témoignages de jeunes… Et se terminera par un moment festif. Bienvenue aux jeunes et moins jeunes pour montrer votre solidarité avec le combat des jeunes! En décembre, les Jeunes CSC apporteront leur pétition au ministre PS de l’Économie et du Travail, Pierre-Yves Dermagne, afi n de faire entendre la réalité des jeunes. Pour les jeunes, c’est clair, la précarité de la jeunesse, c’est un choix politique et ça ne peut plus durer. C’est pourquoi, ils disent «Stop à la galère en début de carrière!».

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