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ÉLECTIONS SOCIALES /

MATIÈRES PLASTIQUES: égalité de traitement pour les collègues des PME

TEXTE & PHOTO Jeroen Pollet | TEMPS DE LECTURE: 3 minutes

Une prime de 749 euros pour tous les travailleurs des entreprises de matières plastiques en Flandre occidentale qui ont réalisé des bénéfices l’an dernier. Cette prime est, avec les jours d’ancienneté supplémentaires et l’augmentation des chèques repas, la principale avancée obtenue dans le cadre de l’accord conclu dans le secteur des plastiques en Flandre occidentale. «Un accord provincial garantit une plus grande égalité de traitement pour tous les travailleurs de notre secteur», souligne Bjorn Lizey, travailleur et délégué de la CSC pour le producteur d’isolants Recticel à Wevelgem.


Bjorn travaille pour Recticel depuis 25 ans déjà. Nous l’avons rencontré, ainsi que Hans Legein (chez Recticel depuis 15 ans), Johan Desmadryl (34 ans d’ancienneté) et Valérie Detavernier (5 ans dans l’entreprise). Ils travaillent tous les quatre comme ouvriers et sont délégués de la CSC Bâtiment, Industrie et Énergie (CSC BIE), le principal syndicat dans l’entreprise.

Accord provincial

Les négociations sur les salaires et les conditions de travail qui ont lieu tous les deux ans entre les employeurs et les travailleurs se déroulent normalement en trois phases. On conclut d’abord un accord national. Cet accord est ensuite affiné au niveau sectoriel et, enfin, la concertation au sein des entreprises peut déboucher sur des accords supplémentaires. Le secteur des plastiques constitue une exception. «Nous concluons un accord d’entreprise qui s’applique à toutes les entreprises du secteur des matières plastiques de Flandre occidentale, y compris aux entreprises où le syndicat n’est pas présent», explique Hans.

Collaboration

Pour les délégués, l’accueil positif réservé à cet accord est le résultat d’une bonne collaboration. «Nous ne sommes pas présents à la table des négociations provinciales, poursuit Johan, mais nous sommes très étroitement impliqués dans la préparation des négociations, grâce à Isabelle, notre perma--
nente CSC. Ces échanges et cet appui professionnel permettent une grande cohésion au sein de la délégation de la CSC et nous obtenons des résultats.»



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«Cela faisait douze ans que nous demandions des vêtements de travail pour dames, et d’un coup, c’est devenu possible»”
Valérie Detavernier
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Vêtements de travail pour dames

La concertation est également constructive au sein même de l’entreprise Recticel. «Cela se passe mieux qu’avant, raconte Valérie. Les ouvriers ont longtemps eu le sentiment que leurs demandes n’étaient pas prises au sérieux. Il y a quelques années, un conflit au conseil d’entreprise a été la goutte de trop et le mécontentement généralisé a donné lieu à une grève. Depuis lors, nous avons l’impression qu’on nous écoute davantage. Cela faisait par exemple douze ans que nous demandions des vêtements de travail pour dames, sans résultat, et d’un coup c’est devenu possible» . Hans ajoute en souriant: «C’est sans doute aussi parce que, pour la première fois, nous avons une femme dans notre équipe de délégués. Ça porte ses fruits!»

Des sièges pour les chariots élévateurs

Nous avons aussi pu résoudre le problème des élévateurs. «L’achat de ces élévateurs avait été décidé sans que l’on nous demande notre avis. On a vite constaté que les sièges hauts spéciaux n’étaient pas ergonomiques. Les plaintes se sont multipliées. Et en plus, les ceintures de sécurité étaient coupantes. En soi, ce ne sont pas des problèmes insurmontables mais s’ils trainent trop longtemps, cela crée de la frustration. Cette situation prouve une fois encore qu’il est préférable de décider de tels achats en concertation avec les gens qui utilisent les machines. On a finalement pu trouver une solution. J’ai moi-même cherché et proposé une alternative pour les ceintures. Un peu comme Valérie, qui avait cherché elle-même des vêtements de travail pour dames. On ne peut pas nous reprocher de ne pas être constructifs», conclut Bjorn en riant.

Ouvriers - employés

Les délégués poursuivent aussi le travail pour combler les écarts entre les ouvriers et les employés. «Il subsiste pas mal de différences historiques entre les cols bleus (les ouvriers) et les cols blancs (les employés). Y compris dans la tête de certains membres de la direction, malheureusement. Ces dernières années, nous avons toutefois réussi à étendre aux ouvriers une série d’avantages qui existaient pour les employés, comme les plans de pension et les assurances médicales», explique Johan. «De nouvelles négociations sont d’ailleurs en cours pour éliminer d’autres différences», conclut Hans.

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