/Moussa, électromécanicien chez CP Bourg
TEXTE David Morelli | PHOTO Guy Puttemans | 17 JANVIER 2024 | TEMPS DE LECTURE: 1,5 MINUTES
Électromécanicien depuis cinq ans chez CP Bourg (Court-Saint-Étienne), un fabricant de machines de finition destinées au marché de l’impression, Moussa a porté trois casquettes durant son premier mandat: délégué, CE et CPPT. Il est candidat pour un deuxième mandat.
PAROLE DE MILITANT /
/Moussa (52 ans)
«Les futurs délégués vont beaucoup apprendre et vont ressortir grandis de cette expérience.»
«Avant, à dire vrai, je regardais les syndicats de loin, avec des a priori négatif. Mais mes collègues m’ont poussé à franchir le pas car ils avaient besoin de quelqu’un dans la délégation.
Personnellement, j’en tire beaucoup de positif. Je suis quelqu’un de sociable, qui aime apprendre. En délégation, j’essaie de défendre mes collègues, de comprendre, d’expliquer leurs problèmes et de trouver des solutions. Ça m›apporte un enrichissement personnel parce que je commence à prendre confiance en moi, entre autres pour parler en public. Je n’ai plus peur de poser des questions à la direction et de les confronter sur certains problèmes.
J’ai la chance d’être en contact avec tous les collègues ouvriers, car je passe régulièrement dans toutes les lignes de production de l’entreprise pour entendre ce qu’ils attendent de nous, les problèmes à faire remonter à la direction. Nous nous voyons ensuite avec mon collègue pour discuter de ce qu’on peut présenter ou pas lors de réunions avec la direction. Après une réunion avec la direction, je reviens toujours vers mes collègues pour faire le suivi de leurs demandes.
Mais ce n’est pas un job qui est facile. Il faut accepter les critiques de collègues, qui peuvent être dures parce qu’on n’a pas été dans leur sens ou que l’on n’a pas obtenu ce qu’ils souhaitaient. Je ne suis pas Superman, mais j’essaye de représenter du mieux que je peux mes collègues auprès de la direction.
Les futurs délégués vont beaucoup apprendre. Ils vont ressortir grandis de cette expérience et des contacts avec les travailleurs. Et la CSC va les soutenir grâce à des outils, des formations… Ils pourront également compter sur l’équipe syndicale: dans notre équipe, nous sommes à deux au niveau ouvrier, et un délégué CNE pour les employés. Ils m’ont beaucoup épaulé grâce à leur connaissance de l’historique de l’entreprise. J’ai également une permanente que je peux appeler directement ou via un groupe WhatsApp.
On a essayé d’installer un climat apaisé avec la direction. Les relations étaient extrêmement tendues précédemment. Aujourd’hui, on est plus dans le dialogue que dans la confrontation. On peut ne pas être d’accord sur tout, mais nous nous respectons mutuellement.»