BON À SAVOIR /
TEMPS DE LECTURE: 6 MINUTES | SYNDICALISTE 17 MAI 2023
/ Ann Vermorgen proposée comme nouvelle présidente de la CS
PHOTO: JAMES ARTHUR
Après une large consultation, la candidature d’Ann Vermorgen sera présentée au Conseil général pour succéder à Marc Leemans. Le Conseil général de la CSC se réunira le 20 juin.
Ann Vermorgen (1965) est originaire de Hamme, mais elle habite à Gand depuis longtemps. Elle est assistante sociale de formation et est active depuis des années au sein de la Christelijke Arbeidersbeweging (branche flamande du Mouvement ouvrier chrétien). Son engagement a débuté à la KAJ (Katholieke Arbeidersjeugd – Jeunesse ouvrière chrétienne flamande). La devise de Cardijn «Voir, juger, agir» qu’elle a fait sienne reste sa plus grande source d’inspiration.
Ann Vermorgen est devenue permanente à l’ACV-CSC Services publics en 1996. Elle était en charge des agences et des départements des pouvoirs publics flamands ainsi que des administrations régionales et locales. Elle a exercé cette fonction jusqu’en 2008, lorsqu’elle est devenue secrétaire nationale à la CSC. En tant que secrétaire nationale, Ann Vermorgen fait partie du Bureau journalier de la CSC. À ce titre, elle prend part à la gestion quotidienne du plus grand syndicat du pays. Outre cette gestion quotidienne, elle a la CSC flamande pour principale attribution. En cette qualité, Ann Vermorgen représente la CSC au sein du Serv (Conseil économique et social de Flandre), dont elle a à plusieurs reprises été la présidente.
Salon du délégué: des outils pour favoriser la prévention et le bien-être au travail
Le 26 avril, à la veille de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, la CSC Liège-Verviers-Ostbelgien a réuni, à Verviers, quelque 130 représentants des travailleurs dans les CPPT des entreprises de la province de Liège à l’occasion d’un salon du délégué.
Ce salon a permis de mettre en exergue le rôle essentiel de la concertation en matière de prévention des accidents et des maladies et d’outiller au mieux les délégués dans cette tâche tout en les sensibilisant aux démarches destinées à favoriser le bien-être au travail.
«C’est une manière d’approfondir le processus de formation de nos délégués en CPPT, situe Thomas Gérard, permanent interprofessionnel et conseiller en prévention à la CSC Liège-Verviers-Ostbelgien. À travers des conférences et des échanges, les délégués ont pu mettre à jour leurs connaissances sur les nouvelles législations et les bonnes pratiques en matière de bien-être. Ils ont aussi eu l’occasion de rencontrer des experts du bien-être: service de médecine du travail, institutions publiques, expert en hygiène industrielle, fonds sectoriels. Ils en ont profité pour leur soumettre des questions précises: les échanges ont été très fructueux.»
Les délégués étaient unanimes: cette journée leur a apporté des outils qui les aideront dans leur travail syndical//
/ Laissez-nous respirer!
Le 27 avril, les personnels de l’enseignement se sont à nouveau mobilisé dans les rues de Bruxelles pour continuer à faire valoir leurs 5 revendications portées depuis plus d’un an: la surcharge administrative, la revalorisation de l’enseignement qualifiant, les moyens d’encadrement (tailles des classes), l’avenir des CPMS, l’évaluation des personnels.
Cette action s’est traduite sous deux formes.
D’une part, une mobilisation organisée par la CSC-Enseignement sous la bannière «Laissez-nous respirer!» afin de dénoncer le rythme effréné de la mise en place des réformes dans le cadre du Pacte pour un enseignement d’excellence qui met les personnels à genoux, épuisement accentué par la pénurie de personnel pour laquelle aucune mesure conséquente n’est mise en place. D’autre part, une manifestation organisée par les autres organisations syndicales passant par les différents sièges de partis qui composent la majorité.
Les deux parcours se sont rejoints pour se rendre au siège du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Le lendemain, la CSC-Enseignement a décidé, suite à une consultation de ses affiliés via des assemblées régionales, de continuer à participer aux travaux du comité de concertation du Pacte pour un enseignement d’excellence afin d’œuvrer à en faire un lieu qui réponde aux attentes de toutes les organisations syndicales et de poursuivre son travail d’analyse critique et de propositions tout en conservant toute sa liberté de contestation. Les autres organisations syndicales ont fait le choix, début avril, de se retirer de ce comité.//
16/06/23 – colloque
/ Pas de justice climatique et sociale sans justice fiscale
Le Réseau pour la justice fiscale (RJF) dont la CSC et le Moc sont membres actifs, organise un colloque portant sur la thématique «Pas de justice climatique et sociale sans justice fiscale». Avec des interventions de Christine Mahy (RWLP), Marie-Hélène Ska (CSC), Nicolas Van Nuffel (Coalition Climat), Thierry Bodson (FGTB), Guillaume Lhoest (Équipes populaires) et Tové Maria Ryding (Eurodad).
Le 16 juin de 9h30 à 17h à la Maison des associations internationales, rue Washington, 40, 1050 Bruxelles.
Participation gratuite, mais inscription préalable auprès de puissantd@gmail.com//
/ Des déléguées CNE des soins de santé envahissent le cabinet du ministre
Sur le coup d’onze heures le mardi 16 mai, une cinquan-taine de déléguées CNE des soins de santé ont envahi par surprise le cabinet du ministre de la Santé, Franck Vandenbroucke. Elles en ont marre de ces soi-disant concertations où le ministre joue la montre pour refiler la patate chaude au prochain gouvernement. Elles veulent des mesures d’urgence (encore en 2023 et 2024) et un plan d’action pluriannuel engageant la prochaine législature. Elles ont été évacuées manu militari par les policiers avant d’être rejointes par les collègues néerlandophones qui avaient d’abord été rendre visite à la ministre flamande de la Santé, Hilde Crévits.
Le ministre, voulant éviter d’autres débordements, est descendu à la rencontre des manifestants sous les huées. La CNE a pu lui faire part de l’état d’esprit du personnel en souffrance dans les établissements de soins et de ses exigences: améliorer en urgence les conditions de travail et redonner de l’attractivité pour ces professions. Le ministre a répondu, comme on s’y attendait, qu’il avait déjà fait beaucoup, qu’il avait encore libéré un «ballon d’oxygène» important pour les hôpitaux. «Vous n’avez qu’à demander à vos directions qu’elles utilisent cet argent à bon escient!», ajouta-t-il. Pour le reste, rien de nouveau: il prétend vouloir agir, mais uniquement sur base des résultats des travaux «longue durée» entamés depuis des mois, et qui se poursuivront encore des mois. Bref, il n’entend pas le cri d’alarme du terrain.//
/ 5
Selon les 3 syndicats, en franchisant les magasins Delhaize, le groupe Ahold Delhaize pourrait à terme multiplier son bénéfice annuel par 5. Cet objectif serait réalisé par la baisse progressive des conditions de travail, mais surtout par une réduction drastique de l’emploi.
La vente par la multinationale hollandaise de ses magasins et de leurs travailleurs vise à maintenir sa politique d’augmentation des dividendes malgré la crise. Les travailleurs et travailleuses qui refusent catégoriquement ce plan en ont donc parfaitement compris les enjeux.