MON JOB /
ANAÏS HARDAT - agent de métier
Interview : AC-ML // Photo : CSC-Transcom // Temps de lecture: 3 minutes
/« Mon travail est varié et se passe principalement… au grand air ! »
Anaïs n’est pas étrangère à l’univers de la SNCB. Elle est issue d’une famille de cheminots et c’est donc en connaissance de cause qu’elle a posé sa candidature pour la fonction d’agent de métier. « Mon père a toujours souhaité que ses deux filles marchent sur ses pas et rejoignent la SNCB. Cela fait maintenant deux ans que j’ai moi-même intégré Infrabel et je ne le regrette pas. »
Dès l'obtention de son diplôme et pendant treize longues années, Anaïs Hardat, éducatrice de formation, a travaillé dans une maison de repos. Les conditions de travail étaient compliquées et la période de pandémie de Covid-19 n’a pas arrangé les choses. « Infrabel recrutait des agents de métier et j’ai décidé de postuler. J’ai passé et réussi les entretiens et examens de recrutement. Après une période de formation, j’ai commencé comme agent de métier à l’Atelier de Bascoup. Agent de métier est le grade hiérarchique le plus bas mais les possibilités d’évolution sont réelles et je sais que je pourrais progresser dans l’échelle hiérarchique si un jour il me plaisait de le faire. »
« De plus, je ne remplis pas vraiment les fonctions d’agent de métier mais plutôt d’agent logistique. D’ailleurs, mes collègues et moi passerons en mai un examen nous permettant de sauter deux grades hiérarchiques. Nous effectuons en effet les tâches d’un agent logistique, avons beaucoup de responsabilités (notamment en termes de sécurité) et il est juste que nous soyons officiellement considérés comme tels. » Une anomalie qui est donc bientôt vouée à disparaître.
L’Atelier de Bascoup
L’Atelier de Bascoup, situé à Chapelle-lez-Herlaimont, est l’unique atelier en Belgique où sont produits et montés les aiguillages pour le réseau ferroviaire de tout le pays.
« Mon travail est varié et se passe principalement… au grand air ! En effet, bien équipée d’un casque et de chaussures de sécurité, je suis chargée de déplacer le gros matériel (rails, contre-voies, etc.). J’ai suivi des formations techniques et pratiques pour pouvoir travailler avec des élingues et autres chariots élévateurs mais aussi pour pouvoir attacher les charges en toute sécurité », explique Anaïs.
« A côté de cela, j’ai appris à utiliser des systèmes et interfaces de gestion des stocks. Je commande et réceptionne les pièces provenant de nos fournisseurs, je scanne, j’envoie les données et j’assure la mise en stock des pièces ».
« Je suis animée par un fort sens de la justice. Il faut savoir écouter la base, prendre en compte les compétences des uns et des autres. »
Anaïs Hardat
« Ce travail me plaît beaucoup », poursuit-elle. « Je suis toujours en mouvement, j’apprends tous les jours, je travaille en bonne collaboration avec mes collègues. J’ai la chance de pouvoir évoluer dans un environnement de travail stable. Je travaille en semaine uniquement, avec des horaires fixes. Comme j’habite tout près de l’Atelier, c’est vraiment pratique. »
Engagement syndical
En plus de son travail logistique, Anaïs est également engagée syndicalement et se présente sur les listes de la CSC-Transcom aux prochaines élections sociales organisées chez Infrabel des 27 au 29 mai prochains.
« Mon engagement syndical n’est pas nouveau. J’étais déjà déléguée dans la maison de repos où j’avais commencé à travailler après mes études. Je suis animée par un fort sens de la justice. Je trouve important de mettre tout le monde sur le même pied et de traiter tout un chacun de la même manière. La communication est un élément clé. Il faut savoir écouter la base et prendre en compte les compétences des uns et des autres. De plus, il est essentiel que chacun soit informé de ses droits et de ses devoirs, des procédures de travail et des éléments de sécurité à respecter pour pouvoir évoluer en toute sérénité sur son lieu de travail ».
« Si je suis élue », conclut-elle, « j’aurai à cœur d’aider mes collègues dans cet état d’esprit ». //